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Grand Angle

Mort d’une Marocaine aux Emirats-Arabes Unis : Est-ce vraiment un suicide ?

Le week-end dernier, le corps d’une Marocaine gisant dans une mare de sang a été retrouvé au bas de son immeuble à Sharjah aux Emirats-Arabes Unis. Elle vivait dans un appartement situé au 35ème étage. Alors qu’une enquête a été ouverte pour déterminer comment est morte la jeune femme, certains journalistes et médias émiratis affirment, avant même d’attendre les conclusions de l’enquête, qu’il s’agit là d’un suicide.

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Temps de lecture: 3'

Layla, c’était le prénom de cette jeune Marocaine de 28 ans qui a été retrouvée morte en bas de son immeuble à Al Nahda à Sharjah, dimanche 10 février dernier, rapporte The Gulf Today dans un article publié aujourd’hui. D’après le journal, elle serait tombée de la fenêtre de son appartement situé au 35ème étage de l’immeuble, appartement dans lequel elle vivait et louait avec une autre femme, dont la nationalité n’est pas précisée.

Après avoir été alertée, c’est vers les 19h que la police arrive sur les lieux de l’immeuble où elle découvre le corps de la jeune femme gisant dans une mare de sang. Le corps a été ensuite transféré au laboratoire médico-légal pour autopsie pour déterminer les causes de sa mort. Une enquête a été également ouverte pour savoir s’il s’agit d’un crime ou d’un suicide. Rien de vraiment choquant à ce stade. C’est à priori la procédure normale à suivre.

Une thèse de suicide trop fortement avancée

Cependant, en lisant l’article de The Gulf Today, on ne peut rester indifférent à la manière dont l’auteur avance et prend position sur la thèse de suicide, citant notamment des déclarations de la police. Celle-ci affirme que de plus en plus de personnes se suicident en sautant de hautes tours d’immeuble afin de mettre un terme, soit à des «problèmes financiers» ou soit à leurs «problèmes psychologiques».

«Les gens qui pensent que le suicide est l’ultime remède à leur soucis devraient aller voir un spécialiste, visiter leurs familles ou amis afin de les aider à moins souffrir au lieu de mettre fin à leur vie d'une manière aussi brutale», lâche un officiel anonyme. «Le suicide cause d’importants traumatismes chez la famille et par ailleurs, il est considéré comme inacceptable dans de nombreuses religions», poursuit-il.

Des questions  légitimes à poser

Alors que les conclusions de l’enquête n’ont pas encore été révélées, comment peut-on être si sûre que Layla a tenté de se suicider ? Peut-être a-t-elle été poussée par quelqu’un à travers la fenêtre au même titre qu’elle aurait pu se suicider pour mettre un terme à son calvaire ? A ce stade beaucoup trop de questions restent sans réponse pour affirmer qu’il s’agit là d’un suicide. Si Layla partageait son appartement avec une autre femme qui côtoyait son quotidien, que pense cette dernière de sa mort ? Pourquoi la journaliste de Gulf Today ne parle pas d’elle ? La colocataire de Layla, l’a-t-elle vu dans des états de déprime ? Layla avait-elle quelqu’un qui aurait pu lui en vouloir pour quelque chose et se vengeait en la tuant ? Layla voyait-elle un petit ami qu’elle aurait fait rentrer chez elle et qui aurait pu ensuite, sous un coup de colère ou suite à une dispute, la pousser par la fenêtre ? Encore une fois trop de questions restent en suspens pour prendre position.

Il ne faut pas oublier que l’article sur la mort de cette jeune marocaine est paru dans un journal émirati. Des journaux qui traitent régulièrement de faits divers dans lesquels des Marocaines sont arrêtées pour prostitution ou victimes d’agressions sexuelles. Bien que ces articles relatent une réalité, ils insistent néanmoins sur des histoires qui diabolisent les Marocaines. Des histoires qui ne font que conforter auprès des lecteurs des Emirats-Arabes Unis que les Marocaines sont des "aguicheuses", "voleuses de mari" ou "prostituées" et qu’elles n’ont au final que ce qu’elles méritent.

Layla n’était ni orpheline... ni apatride

Dans le cas de Layla, on ne sait rien d’elle. D’ailleurs l’article ne donne aucune précision sur la profession ou le secteur dans lequel elle travaillait. Il s’agit là de se poser des questions simples sur une jeune Marocaine qui décède dans des conditions qui méritent d’être éclaircies. Layla n’est pas née orpheline. Elle a des parents, des frères et sœurs, une famille qui s’inquiétaient de savoir comment elle allait. Ses parents et sa famille ont le droit de savoir quelles sont les véritables conditions dans lesquelles est morte leur fille.

Layla n’était pas apatride. C’était également une citoyenne marocaine résidente à l’étranger. Que pense les autorités marocaines à Sharjah de cette affaire ? Vont-elles suivre les investigations menées par la police pour mieux comprendre comment Layla est décédée ? Yabiladi a tenté de joindre l'ambassade marocaine aux Emirats-Arabes Unis, à Abu Dhabi, sans résultat. Néanmoins, un fax lui a été envoyé pour tenter d'en savoir plus sur cette affaire.

on sait tres bien comme ils sont la bas...
Auteur : baker67
Date : le 15 février 2013 à 10h14
Au Maroc ils promettent monde et merveilles à ces femmes et arrivées la bas ...on leur enleve papier et les traite comme des esclaves (menage,faire à manger,courses,et defois pire proxenetisme...) un conseil rester au Maroc meme si la vie vous parait plus dure c est un beau pays
Merci a Lfqih Hamza
Auteur : KarimSR
Date : le 13 février 2013 à 00h06
Ouah vraiment mirci
Justice
Auteur : Hamza
Date : le 12 février 2013 à 23h08
Ina lilayhi wa Lilayhi raji'oun. Que dieu lui accorde sa miséricorde.

Ici bas ou dans l'au-delà, il y aura une justice.


L'islam réprouve qu'une femme vive loin de chez elle sans Mohrim. Que les femmes qui souhaitent vivre et travailler honnêtement et licitement à l'étranger n'y aillent pas seules sans famille.

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