Hicham Bouchti renoue avec les grèves de faim. Hier sur la Place Espagne à Melilla, il vient d’en commencer une, en guise de riposte au refus des autorités locales de lui accorder un document de résidence. Cet ancien membre des Forces auxiliaires, et non de l’armée comme cela est mentionné dans la presse espagnole, qui se présente comme étant un membre des services secrets, est arrivé en 2004 clandestinement dans le préside occupé après avoir passé deux ans en prison pour, selon la version officielle, «falsification de documents administratifs et diffusion d'informations militaires confidentielles». En revanche lui, évoque un verdict en représailles à des informations qu’il aurait livré à la presse marocaine sur une éventuelle activité illicite, trafic d’armes, de son supérieur hiérarchique avec l’Algérie. Bouchti était affecté à Oujda.
Hicham craint d’être arrêté, une fois, retourné au Maroc
Ses multiples demandes d’asile politique ont été systématiquement rejetées dont la dernière remonte à 2010 sur une décision du gouvernement du socialiste Zapatero. Cette fois, il s’avère que le militaire a changé de tactique. Marié à une espagnole, avec laquelle il a eu un fils, il demande une carte de séjour ou du moins un permis de voyager de Melilla à la péninsule. Ce que les autorités de la ville ne lui concèdent pas jusqu’à présent. Elles lui réclament au préalable de fournir un casier judiciaire. Pour celà il doit impérativement retourner au Maroc. Hicham Bouchti dit qu’il ne peut honorer cette demande, il craint d'y être arrêté.
Une option à ne pas écarter tant l’ancien militaire qui se présente comme un opposant avait multiplié les sorties médiatiques contre le régime au Maroc. Sa photo et ses déclarations faisaient la une de quelques supports de presse, dont notamment le quotidien El Mundo.