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Grand Angle

Maroc : Une cliente RAM menace de traîner en justice la compagnie pour discrimination

Amina Slaoui n’est pas prête à lâcher l’affaire. En décembre dernier, la vice-présidente de l’Amicale Marocaine des Handicapés envoyait une lettre à la direction de la RAM dans laquelle elle se plaignait du manque de qualité dans la prise en charge des personnes handicapées par la compagnie. Si la RAM ne réagit pas pour améliorer ses services de prises en charge, elle menace de la trainer en justice pour discrimination.

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Temps de lecture: 2'

C’est au lendemain de son passage à l’émission «Mais encore» diffusée sur la chaîne 2M, le 28 janvier dernier (cf émission), qu’Amina Slaoui a reçu une réponse faxée de la Royal Air Maroc, suite à sa réclamation publiée sur notre espace tribune le 26 décembre dernier. «Cela veut-il dire qu’il faut passer à la télé pour qu’ils [la RAM] réagissent?», s’interroge Amina Slaoui, contactée par Yabiladi.

Paraplégique depuis 20 ans, Amina Slaoui, vice-présidente de l’association de l’Amicale Marocaine des Handicapés avait envoyé cette lettre-réclamation, destinée à Driss Benhima PDG de la RAM, dans laquelle elle dénonçait le manque de qualité dans la prise en charge des personnes à mobilité par les services de la RAM ainsi que la saleté et le manque de sécurité des fauteuils mis à sa disposition.

La lettre d’Amina Slaoui se serait volatisée

Le fax qu’elle a reçu de la RAM, dont nous avons eu copie, est signé M. Harichi, le manager chargé de traiter les réclamations de clients. Première surprise : le manager informe que la lettre envoyée par Amina Slaoui n’est jamais parvenue au siège de la compagnie. «Pourtant j’avais bien envoyé la lettre sur la boîte mail  personnelle de Driss Benhima, qui lui-même en personne, m’avait demandé de le faire. Ils sont gonflés !», lâche-t-elle.

Seconde surprise dans le fax, pas une seule fois, le manager de la RAM ne s’excuse des désagréments rencontrés par l’un de leurs clients, lui demandant même de re-décrire «les circonstances de l’incident», alors que la lettre d’Amina avait fait le tour des médias marocains . «Je ne demande pas des excuses. Je me débrouille assez bien toute seule», répond-elle. «Mais qu’est-ce qu’il faut faire pour assister les personnes handicapées comme il faut ? Ce que je demande c’est un plan de formation du personnel pour la prise en charge des personnes à mobilité réduite et un matériel adéquat», ajoute-t-elle. Elle insiste sur le fait qu’une personne handicapée est un passager comme les autres, qui paie son billet d’avion et qui a le droit d’avoir accès à un système de prise en charge, de l’aéroport à l’avion et de l’avion à l’aéroport. «La RAM oublie qu’elle représente l’image du Maroc et elle traite par-dessus la jambe la prise en charge des personnes à mobilité réduite !», regrette-t-elle.

Action en justice envisagée

Amina Slaoui a rédigé une autre lettre de réponse suite au fax reçu. «S’ils ne répondent pas cette fois-ci, je passe à la vitesse supérieure !», lance-t-elle, se disant prête à trainer la RAM en justice pour discrimination si elle ne prend pas les mesures nécessaires pour améliorer la prise en charge des personnes handicapées. Elle rappelle que la nouvelle constitution marocaine inscrit le principe de non-discrimination à l’égard des personnes en situation de handicap dans son préambule et que le Maroc a signé et ratifié en 2008, la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. « C’est honteux ! Et je ne vais pas les lâcher ! Y’en a marre de se taire !», conclut-elle.

Aucune honte
Auteur : Ssandrine
Date : le 24 avril 2014 à 18h00
سلام علیکم

La coutume est de faire ce qu'on veut (vraiment tout même l'inceste) du moment que c'est caché.
Et oups là c'est passé à la tv; il y a trop de gens qui se taisent et c'est pour ça que les choses sont ce qu'elles sont.
Ne rien dire c'est laisser faire. Ils sont quand même complices.
Quand vous envoyé un courrier à quelqu'un, gardez en toujours un copie sur papier.
Quand au personnel, s'ils embauchent des gens qualifiés, ça va coûter plus cher (salaires).
Pour l'hygiène on a le paludisme, la rage...on sait pourquoi.
Après personne les oblige à utiliser la RAM.
La preuve est qu'ils aiment l'état des choses.
Droits des nations unis, niveau droit de l'homme on est plus ou moins hors jeu ! ! ! Il suffit de regarder comment est traité la femme, les enfants, les milieux ruraux, certains hommes sont mal traités aussi (piment dans les yeux...).
Ce serait un grand pas en avant si le procès pencherait en faveur des droits de l'homme.
Espérons que cette personne aille jusqu'au bout par respect d'elle-même, des citoyens et de l'image de son pays.
Boycott
Auteur : Illyana
Date : le 24 avril 2014 à 15h46
A l'instar d'autre population, je boycotte également la RAM depuis que leur service rapatriement des défunts a été défectueux, négligeant et totalement irrespectueux. Je préfère payer plus cher sur AF ou autre que de voyager et surtout payer pour une service minable. Même les compagnies charters sont du luxe à coté de la RAM que je compare aujourd'hui à une compagne digne des pays du tiers monde au siècle dernier !
A l'instar des Turques
Auteur : INSTIT
Date : le 10 février 2013 à 09h16
Bonjours à tous,

Puisque la RAM ne veut rien savoir, pourquoi ne pas faire comme les Turques de Belgique: ils se mis d'accord ne pas voyager avec leur compagnie nationale qui , à l'instar de la RAM, pratiquait des prix exorbitants, un service de merdique, etc.
Morale de l'histoire, ils ont eu gain de cause.
@ bamoussa
Auteur : amir
Date : le 08 février 2013 à 19h43
"Si comme tu l'avances,les MRE de l'Amérique du nord se plaignent de la RAM,pourquoi les vols sont ils tout le temps pleins sur JFK & YUL"


parceque tout simplement a lahmar cette companie de merde est la seule qui existe sur cette ligne contarairement aux rme de l'europe et nous n'avons pas le choix.

gouliha lsahabtek zakia.
Dernière modification le 08/02/2013 19:44
ratifier LA CONVENTION INTERNATIONALE POUR LA PROMOTION DES DROITS DES HANDICAPES.
Auteur : ouguindi
Date : le 06 février 2013 à 23h54
BONJOUR A VOUS TOUTES ET TOUS,
Etant aussi une personne en situation du handicap et avant subit à plusieurs reprises un traitement dégradant de la part du personnel sol responsable de notre compagnie aérien et ayant écrit des réclamations sans suite.
Je considère que nous avons toute à un chacun un rôle à jouer pour que les services publiques soient accessible aux personnes en situation du handicap en respectant leur dignité.
Le changement du regard de notre société ne peut pas se faire ni avec la boycotte de la RAM ni des autres institutions ou services publiques non accessible mais la lutte contre touts les comportements de discrimination et de marginalisation.

Pour cela je partage avec les obligations de notre pays envers les citoyens en situation du handicap du moment où notre pays a eu le courage et la sagesse de signer et ratifier LA CONVENTION INTERNATIONALE POUR LA PROMOTION DES DROITS DES HANDICAPES.


J ai met en rouge les obligations de notre pour les accessibilités et pour le transport des handicapes

169 pays signataires de la Convention

169 pays signataires du Protocole facultatif

169 ratifications de la Convention

169 ratifications du Protocol

Pour notre pays
o Convention signée le : 30-3-2007
o Protocole signé le : --
o Convention ratifiée le : 8-4-2009
o Protocole ratifié le : 8-4-2009

En ratifiant la convention, le Maroc s’engage à élaborer et à mettre en place des politiques, des lois et des mesures administratives visant à garantir les droits reconnus par la Convention et à abolir les lois, règlements, coutumes et pratiques qui sont source de discrimination (article 4).
Il est tenu de combattre les stéréotypes et les préjugés et de mieux faire connaître les capacités des personnes en situation de handicap (article 8).
Il lui appartient de garantir aux personnes atteintes d’un handicap leur droit inhérent à la vie, sur la base de l’égalité avec les autres (article 10), d’assurer aux femmes et filles en situation de handicap les mêmes droits et la même promotion (article 6) et de protéger les enfants en situation de handicap (article 7).
Les enfants en situation de handicap auront des droits égaux, ne seront pas séparés de leurs parents contre leur gré, à moins que les autorités ne décident que c’est dans l’intérêt supérieur de l’enfant, et en aucun cas ne seront séparés de leurs parents en raison d’un handicap touchant l’enfant ou les parents (article 23).
Il incombe au Maroc de reconnaître que toutes les personnes sont égales devant la loi, d’interdire toute discrimination fondée sur le handicap et de garantir une égale protection juridique (article 5).
Le Maroc a le devoir de garantir aux personnes en situation de handicap, sur la base de l’égalité, le droit de posséder des biens et d’en hériter, de contrôler leurs finances et d’avoir accès, aux mêmes conditions que les autres personnes, aux prêts bancaires, crédit et hypothèques (article 12). Il est tenu d’assurer l’accès à la justice sur la base de l’égalité avec les autres (article 13), et de veiller à ce que les personnes en situation de handicap jouissent du droit à la liberté et à la sûreté de leur personne et ne soient pas privées de leur liberté de façon illégale ou arbitraire (article 14).
Le Maroc a l’obligation de protéger l’intégrité physique et mentale des personnes en situation de handicap, comme celle de tous les citoyens (article 17), de leur garantir le droit de ne pas être soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et d’interdire toute expérience médicale ou scientifique sans le consentement de la personne (article 15).
Des lois et mesures administratives doivent les protéger contre l’exploitation, la violence et la maltraitance. En cas de maltraitance, l’Etat facilitera le rétablissement, la réadaptation et la réinsertion de la victime et ordonnera une enquête sur les mauvais traitements (article 16).
Les personnes en situation de handicap ne peuvent pas être l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans leur vie privée, leur famille, leur domicile, leur correspondance ou leurs communications. La confidentialité des informations personnelles relatives à leur santé et à leur réadaptation doit être protégée comme celles des autres personnes (article 22).
En ce qui concerne le problème capital de l’accessibilité (article 9), la Convention exige que le Maroc identifie et élimine les obstacles et barrières et fasse en sorte que les personnes en situation de handicap aient accès à leur environnement, aux transports, aux équipements et services publics, et aux technologies de l’information et de la communication.
Les personnes en situation de handicap doivent pouvoir mener une vie autonome, être inclus dans la société, choisir où et avec qui ils souhaitent vivre, et avoir accès à des services à domicile ou en établissement et à des services sociaux d’accompagnement (article 19). L’Etat doit encourager la mobilité personnelle et l’autonomie en rendant abordable financièrement l’accès à la mobilité, en facilitant la formation aux techniques de mobilité et l’accès à des aides à la mobilité, appareils et accessoires, à des technologies d’assistance et à une aide humaine (article 20).
Le Maroc reconnaît aux personnes en situation de handicap le droit à un niveau de vie adéquat et à la protection sociale; ceci comprend les logements sociaux, les services et les aides répondant aux besoins créés par le handicap, aussi bien que l’aide pour couvrir les frais liés au handicap, en cas de pauvreté (article 28).
Le Maroc doit favoriser l’accès à l’information en communiquant les informations destinées au grand public sous des formes et au moyen de technologies accessibles, en facilitant le recours au braille, à la langue des signes et aux autres formes de communication, et en encourageant les médias et les fournisseurs d’accès à Internet à diffuser les informations en ligne sous des formes accessibles (article 21).
Le Maroc doit d’éliminer la discrimination dans ce qui a trait au mariage, à la famille et aux relations personnelles. Les personnes en situation de handicap bénéficieront des mêmes chances d’exercer des fonctions parentales, de se marier et de fonder une famille, de décider du nombre de leurs enfants et de l’espacement des naissances, d’avoir accès à l’éducation en matière de procréation et de planification familiale, et auront les mêmes droits et responsabilités en matière de tutelle, curatelle, de garde et d’adoption d’enfants (article 23).
Il incombe à l’Etat Marocain de garantir un égal accès à l’enseignement primaire et secondaire, à la formation professionnelle, à l’enseignement pour adultes, à l’apprentissage et à la formation continue. L’éducation utilisera les matériels pédagogiques, techniques et formes de communication appropriés. Les élèves qui en ont besoin doivent bénéficier de mesures d’accompagnement et les élèves aveugles, sourds, et sourds et aveugles doivent recevoir un enseignement par le biais des modes de communication les plus adaptés et de la part d’enseignants maîtrisant la langue des signes ou le braille. L’éducation des personnes en situation de handicap doit favoriser leur participation à la société, leur sentiment de dignité et d’estime de soi, et l’épanouissement de leur personnalité, de leurs capacités et de leur créativité (article 24).
Les personnes en situation de handicap vivant au Maroc ont le droit de jouir du meilleur état de santé possible sans discrimination fondée sur le handicap. Il importe qu’elles se voient offrir la même gamme et qualité de services de santé gratuits ou d’un coût abordable que les autres personnes, qu’elles reçoivent les soins de santé dont elles ont besoin en raison de leur handicap, et qu’elles ne soient pas victimes de discrimination lorsqu’il s’agit d’obtenir une assurance maladie (article 25).
Pour permettre aux personnes en situation de handicap d’atteindre le maximum d’autonomie et de réaliser leur potentiel, il faut que le Maroc mette à leur disposition des services d’adaptation et de réadaptation dans les domaines de la santé, de l’emploi et de l’éducation (article 26).
Les personnes en situation de handicap ont, comme les autres, le droit d’avoir un emploi et de gagner leur vie. Le Maroc a l’obligation d’interdire la discrimination à l’emploi, de promouvoir l’exercice d’une activité indépendante, l’esprit d’entreprise et la création d’entreprise, de recruter des personnes en situation de handicap dans le secteur public, de favoriser leur emploi dans le secteur privé, et de faire en sorte que des aménagements raisonnables soient apportés au lieu de travail (article 27).
Il est du devoir de l’Etat marocain de garantir l’égale participation à la vie politique et publique, y compris le droit de voter, de se présenter aux élections et d’exercer un mandat électif (article 29).
Le Maroc doit faciliter la participation à la vie culturelle et récréative, aux loisirs et aux sports en proposant des émissions de télévision, des films, pièces de théâtre et produits culturels dans des formats accessibles, en assurant l’accès aux théâtres, musées, cinémas et bibliothèques, et en garantissant aux personnes en situation de handicap la possibilité de développer et de réaliser leur potentiel créatif, non seulement dans leur propre intérêt, mais aussi pour l’enrichissement de la société. Le Marc doit permettre la participation aux activités sportives ordinaires et à celles qui sont spécifiques aux personnes en situation de handicap (article 30).
Le est tenu est faire profiter les personnes en situation de handicap des aides au développement pour mettre en œuvre la Convention (article 32).
Afin d’assurer l’application et le suivi de la Convention, il appartient au Maroc de désigner un point de contact au sein du gouvernement et d’instaurer un mécanisme national destiné à en promouvoir et suivre la mise en œuvre (article 33).
Un Comité des droits des personnes en situation de handicap, composé d’experts indépendants, recevra des rapports périodiques des États Parties indiquant les progrès réalisés dans l’application de la Convention (articles 34 à 39).
Le Maroc doit adhérer et appliquer les dispositions du Protocole facultatif de 18 articles sur les communications permettant aux particuliers et aux groupes de particuliers d’adresser une requête à ce Comité une fois que tous les recours au niveau national seront épuisés.
Emission spécial MRE
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