La commémoration du 80e anniversaire du débarquement des alliés en Provence en 1944 a permis la tenue d’une rencontre de haut niveau entre le Maroc et la Tunisie. En marge de cet événement, le chef de la diplomatie de la Tunisie, Nabil Ammar, s’est réuni avec le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, indique le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué. Un texte accompagné d’une photo entre les deux responsables.
Akhannouch et Ammar «ont échangé sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale entre la Tunisie et le Maroc. La rencontre représente une opportunité de confirmer la volonté commune de développer les relations économiques et politiques entre les deux pays frères et de mettre fin à la situation actuelle [entre eux]» a révélé le média tunisien Tuniscope.
Pour mémoire, le royaume avait rappelé, en août 2022 pour consultations, son ambassadeur à Tunis en riposte à l’accueil réservé alors par le président Kaïs Saied au chef du Polisario, Brahim Ghali, lors du huitième sommet de la TICAD, tenue en Tunisie les 27 et 28 août 2022. Tunis avait pris la même mesure avec son représentant au Maroc.
En octobre 2023, Nabil Ammar avait précisé dans des déclarations à la presse tunisienne qu’«il n’y a pas de rupture entre le Maroc et la Tunisie ; il n'y a pas d’hostilité». Sur un ton optimiste, le chef de la diplomatie avait même annoncé «le retour sous peu des deux ambassadeurs dans leurs ambassades».
Il y a trois semaines, Nabil Ammar a par ailleurs fait savoir que les réunions entre l’Algérien la Tunisie et la Libye ne constituent pas «une alternative à l’Union du Maghreb Arabe, qui reste un choix stratégique et un acquis civilisationnel que la Tunisie et le reste des Etats membres frères s’efforcent d’incarner, tout en surmontant les entraves au processus de sa mise en œuvre».