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Grand Angle

Maroc : La pilule Diane 35, interdite en France, continuera d'être vendue au royaume

Qualifié de «nouveau Médiator» par la presse, Diane 35, un médicament anti-acnéique, souvent utilisé comme contraceptif, sera interdit à la commercialisation en France. La décision émane de l’Agence française de sécurité du médicament et des produits de santé qui a reconnu quatre décès attribuables  à cette «pilule». Au Maroc, le ministère de la Santé ne partage visiblement pas le même avis.  

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Temps de lecture: 2'

C’est la polémique en France. Au Maroc, le sujet fait beaucoup moins débat. Diane 35, un médicament fabriqué par les laboratoires allemands Bayer et prescrit comme traitement de l’acné sévère chez les femmes, souvent détourné comme contraceptif, sera d’ici trois mois interdit à la commercialisation dans l’Hexagone. L’annonce a été faite hier, mercredi, par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Cette dernière, ayant reconnu quatre décès survenus lors des 25 dernières années, imputables à ce médicament, a décidé «d'engager à partir de ce jour une procédure de suspension». Une procédure qui durera, en effet, trois mois, pour permettre aux femmes concernées d’interrompre progressivement sa prise. «Après, toute prescription sera interdite», a indiqué le directeur général de l'ANSM, Dominique Maraninchi, en raison des «risques de thromboses et d'embolies pulmonaires liés à sa prise».

Et au Maroc ?

Au Maroc, Diane 35 ne semble pas beaucoup inquiéter les autorités sanitaires. Au moment où l’ASNM annonce que le médicament sera bientôt interdit en France, le ministère marocain de la Santé fait un communiqué pour dire qu’il restera «autorisé à la commercialisation au Maroc exclusivement pour le traitement de certains troubles hormonaux chez les femmes présentant des symptômes d'acné sévère».  Ce médicament «possède également une action contraceptive pour laquelle il n'a pas d'autorisation de mise sur le marché marocain de même que dans les pays européens», précise le ministère. Sa prescription  «est limitée à l'amélioration des symptômes cutanés et ne peut donc être utilisé comme produit contraceptif». 

En d’autres termes, Diane 35 continuera à être vendu en pharmacie. Le risque lié à sa prise est donc bel et bien là. Pour en savoir plus, nous avons contacté un dermatologue.

Il n’y a jamais eu de problèmes avec les patientes

«C’est un médicament qui ne doit pas être prescrit à tort et à travers, mais uniquement s’il est vraiment nécessaire et toujours en concertation avec un gynécologue», nous explique Dr. Latifi Amina, dermatologue à Casablanca. Et de préciser : «Il est prescrit dans les cas où l’acné est associée à des troubles hormonaux ou à des signes d’hyper-androgénie».

Au courant de la polémique qui prend de plus en plus d’ampleur en France, ainsi que de l’avertissement» du ministère de la Santé, Dr. Latifi préfère rester sur ses gardes. «Je le prescris depuis une vingtaine d’années à mes patientes  et il n’y a jamais eu de problèmes». Cependant, «personnellement, je vais dorénavant limiter sa prescription», conclut-elle. De son coté, le ministère marocain invite «les femmes utilisatrices de ce médicament à consulter les centres de santés ou leurs médecins traitant afin de leur apporter les informations nécessaires et leur prescrire des méthodes contraceptives qui leur conviennent». Cela suffira-t-il à écarter les risques ? Pas sûr. 

Diane 35
Auteur : citronna
Date : le 08 février 2013 à 11h47
beaucoup de médecin ne sont que des commerciaux à la botte de l'industrie pharmaceutique...(argent, voyage gratuit...)

une patiente morte d’embolie pulmonaire ...ne viendras pas se plaindre et ne peut rien faire contre un médecin devant un tribunal alors pourquoi se priver.
attention aux générique de diane 35 .
plusieurs génériques :
Holgyème,
Lumalia,
Minerva,
Evepar.
Faut pas se prendre la tête !
Auteur : vivrepournature
Date : le 01 février 2013 à 15h36
Il suffit que la patiente refuse cette prescription de "Diane 35 " , ou bien ne pas l 'acheter tout simplement .
Un médicament...
Auteur : what.else
Date : le 01 février 2013 à 14h00

... reste un médicament, avec tous les risque que cela comporte.

Ce ne sont pas des bonbons mais des molécules qui influent sur le fonctionnement de nos corps.

Pour ma part, ca ne me choque pas que le Maroc continue de distribuer ce traitement qui doit aider beaucoup de jeunes femmes qui ont des problèmes d’acnés...
Il y a eu des décès c'est dramatique, mais vu le nombre d'utilisatrices à travers le monde et le nombre de personne décédés... faut il réellement interdire ce médicaments?

S'il est proscrit à bon escient , les risques sont limités mais pas nuls ...



Une mafia!
Auteur : Le vrai de vrai
Date : le 01 février 2013 à 01h23
Les laboratoires pharmaceutiques sont des grands mafiosis qui corrompent tout le monde dans un marché très très juteux!
A méditer....
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