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Grand Angle

Procès SNCF : Les salariés marocains attendront encore longtemps avant le verdict des Prud'hommes

Le très attendu verdict des Prud’hommes dans le cadre du procès opposant 800 salariés et retraités marocains à leur employeur la SNCF, prévu mardi, n’est pas tombé. Après de nombreuses années de bataille, certains de ces vieux sont partagés entre désespoir, colère et optimisme. 

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Le premier groupe de 58 salariés ou retraités de nationalité ou d’origine marocaine qui attendaient ardemment la décision des Prud’hommes, hier mardi 29 janvier, sont repartis déçus. Après une première audience en décembre dernier, quatre juges qui devaient enfin dire si la Société nationale de chemins de fer [SNCF] est coupable ou non de discrimination envers ces travailleurs. Mais, ils ne se sont pas prononcés. Donc les salariés marocains devront attendre encore près d’un an, fait savoir le site 20 Minutes.fr. «Faute de parvenir à dégager une majorité, les conseillers prud'homaux ont décidé de recourir à un juge départiteur, c'est-à-dire un magistrat professionnel, pour statuer», ajoute la même source.

800 Marocains au total sont concernés par cette affaire. Ils ont intenté un procès à leur employeur, lancé le 2 mai 2012, pour discrimination dont ils ont fait l’objet pendant trente ans. En effet, ils ont été embauchés au Maroc entre 1972 et 1974, en tant qu'agents techniques de bases et n’ont jamais pu évoluer [cheminots ou cadres permanents], contrairement à leurs collègues Français. Certains d’entre eux n’ont même pas droit à une retraite correcte.

Quand ils ont commencé à revendiquer, leur employeur s'y refusait, prétextant au départ qu’ils ne pouvaient changer de statut faute de nationalité française. Certains ont obtenu cette nationalité, mais la SNCF avançait désormais qu’ils étaient trop âgés, avant de leur dire que c’était trop tard. Pour leur avocat, Leopold Mendes, la discrimination est évidente. Il lutte pour que ces hommes obtiennent gain de cause et réclame à la société française une somme de 300 000 à 500 000 euros au bénéfice de chacun des plaignants en guise de réparation des dommages.

«Ça va traîner jusqu'à ce qu'on ait clamsé»

Après dix ans de bataille judiciaire, certains travailleurs désespèrent. «Ça va traîner jusqu'à ce qu'on ait clamsé», soupire l’un d’entre eux, Miloud Choubar, 63 ans. Un autre, à la retraite, s’est rendu exprès en France pour cette affaire. L’homme est totalement en colère : Ils «nous [avaient] dit que le 29, c'était le dernier jour. On n'est pas des pions».

D’autres en revanche, jugent qu’il est inutile de s’énerver, il faut plutôt être patient. «On n'est pas juges. Nos avocats non plus, ils n'y peuvent rien, alors on attend», lance Idris Haddaj. De son côté, Me Mendes, reste optimiste. «La bataille n'est pas perdue. Elle a été reportée». La semaine prochaine [lundi ou mardi], le cas de deux autres groupes de plaignants sera plaidé devant les Prud’hommes, face cette fois à d’autres juges. L’on se doute que ce cas, aussi, fasse l'objet d'un recours à un juge départiteur.

salarié marocains
Auteur : supersalah
Date : le 01 février 2013 à 08h38
ah pauvre de moi,
tu es touché par leur sors...
il n'y a rien d'incomparable au peuple suprême...
shooooananas
salariés marocains......
Auteur : coldman
Date : le 31 janvier 2013 à 22h24
ils auraient du passer par la cgt cheminot pour se défendre. c'est vrai aussi que pour etre fonctionnaire, il faut avoir la nationalité française. et il y avait encore récemment des limites d'age.
sinon, comparer leur sort à celui des juifs déportés pendant la seconde guerre, c'est assez minable quand méme.
sncf salariés marocains
Auteur : supersalah
Date : le 31 janvier 2013 à 15h29
la sncf ne reconnait qu'une seule chose..la shoa
le reste ,jamais...car ils ne st pas juifs...
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