C’est quoi au juste ?
Malheureusement, c’est un mal qui touche beaucoup plus les femmes que les hommes. Et contrairement à ce qu’on peut croire, une boulimique n’est pas forcément en surpoids. Certaines sont même en sous-poids. Même les anorexiques ont une chance sur deux de tomber de l’autre côté, dans la boulimie. Tout commence en général avec une bonne résolution : un régime. La lady fait des efforts, se prive, craque, culpabilise et se fait vomir, ou va jusqu'à prendre des laxatifs. Elle se sent honteuse, se jette sur la nourriture…et le cercle vicieux est amorcé !
La boulimie ne doit pas être confondue avec la gourmandise : chez les boulimiques, on ne savoure pas les aliments, on ne déguste pas. On fait parfois des mélanges insolites : sucré, salé, épicé…On peut même comparer la nourriture à une drogue dans ce cas là : Il faut manger pour calmer la crise. Une boulimique va ingurgiter tout et n’importe quoi, jusqu’à ce que son estomac dise stop et qu’elle aille se fasse vomir. Dans sa tête, ce n’est pas si grave puisqu’elle n’a pas gardé toutes ces calories et qu’elle ne prendra donc aucun gramme. Elle recommencera dès qu’elle aura un souci !
Nous savons que la boulimie est une compensation à des soucis et des problèmes… que tout le monde a ! Mais pourquoi certaines tombent dans la maladie et pas d’autres ? Aucune étude ne permet de comprendre les facteurs de risques, ni pourquoi certaines ladies sont plus sujettes à ce mal que d’autres. Une chose est sûre : le monde où nous vivons y est pour quelque chose. Il suffit parfois d’une seule remarque blessante pour tout déclencher.
En guérir
Oui, chères ladies, on peut guérir de la boulimie. Encore faut-il être consciente de son mal et avoir beaucoup de volonté. C’est un sevrage, comme si on arrêtait la cigarette ou une drogue. Souvent, les proches de la malade ne se rendent compte que tardivement du problème. Et la plupart du temps, on ne pense pas tout de suite à la boulimie.
Parfois, on fera des remarques à la concernée. Cela ne la guérit jamais : elle continuera de manger, mais en cachette cette fois. Elle a l’impression qu’ils ne la comprennent pas, se sent rejetée et devinez sur quoi elle se jette ?
Même si le dialogue est difficile, il est conseillé à la famille et aux amis de la victime de lui en parler, en choisissant leurs mots. Elle est souvent consciente du problème, mais se sent seule. Il ne faut surtout pas l’accuser d’être faible ou petite fille. La meilleure des solutions est de lui tenir compagnie (à l’extérieur) et de la rassurer.
Si vous avez ce problème, n’oubliez pas que vous êtes sujette à beaucoup de carences et même de pathologies cardiaques ou gastriques. Si vous ne voulez pas voir un psy, vous pouvez vous adresser à un nutritionniste qui vous apprendra à vous réconcilier avec la nourriture et avec votre corps.
Mais n’oubliez pas qu’il n’y a aucun mal à aller voir un spécialiste des troubles alimentaires. Il peut définir la cause et l’origine du problème. Cela vous évitera les rechutes.
Pour finir, un témoignage d’une ex boulimique. Sofia, 26ans : «Je suis sortie de cet enfer il y a maintenant presque trois ans. Aujourd’hui, quand j’ai une crise, je lis un livre ou un magazine, je téléphone à un proche. Il faut surtout éviter l’ordinateur et la télévision pendant ce moment critique. Rassurez vous, cela ne dure que 5 minutes, 10 au maximum»
Allez, courage !