C'est avec une grande tristesse que j'apprends le décès de Feu Rhita Bennani à Paris, veuve du Martyr Mehdi Ben Barka, leader de l'indépendance du Maroc et figure emblématique du socialisme International, enlevé et assassiné dans la même ville le 29 octobre 1965.
Elle a accompagné Mehdi Ben Barka dans ses combats pour la démocratie, le développement, la souveraineté et le socialisme jusqu'à son assassinat par les puissances occidentales et leurs alliés, et resté fidèle à sa mémoire et à la vérité occultée dans l'assassinat politique le plus connu du XXième siècle et au plus vieux dossier d'instruction de la justice française.
C'est avec beaucoup de fierté et d'admiration que j'ai pu la rencontrer pour la première fois en 2000 chez la famille Bennouna à Rabat, la famille du martyr Mahmoud Bennouna, leader de «l'option révolutionnaire», proche des familles Ben Barka et Bennani assassiné en 1973, lors de son retour d'exil avec ses enfants.
Il était de coutume pour tous les fidèles d'une certaine idée du Maroc, de son idée essentielle qu'incarnait Mehdi Ben Barka, de saluer Rhita Bennani symbole de fidélité, de courage et de résistance lors du rassemblement militant annuel au boulevard Saint Germain à Paris lieu de kidnapping de la figure tiers mondiste.
Je présente mes plus vives, sincères et tristes condoléances aux familles Bennani, Ben Barka et Bennouna, à ses enfants Bachir Ben Barka, Saad, Mansour, Faouz Ben Barka, à notre Doyen éminent Confrère Maître Maurice Buttin, Avocat de la famille depuis l'ouverture du procès en 1966, et à tous les fidèles sur les plans humains et politiques de la famille Ben Barka et de la mémoire du leader Mehdi Ben Barka.
Feu Rhita Bennani sera inhumée à Paris non à Rabat, c'est pour moi un appel à faire toute la vérité sur l'assassinat de son mari et triompher aux valeurs et aux modèles pour lesquels il a sacrifié sa vie.