70 000 doctorants au total sont inscrits dans les universités françaises et 41% d’entre eux sont des étrangers, a souligné avec fierté Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement supérieur lors de ses vœux au monde de l’enseignement lundi dernier, rapporte Le Figaro. Et parmi ces doctorants, Marocains, Tunisiens et Algériens ont bien leur place. Selon une étude réalisée en 2010 par la Confédération des jeunes chercheurs [CJC] les étudiants originaires du Maghreb représentent le quart des doctorants étrangers.
«Meilleurs ambassadeurs de la France»
C’est avec beaucoup de fierté que Mme Fioraso s’est exprimée à propos des doctorants étrangers. Pour elles, une fois leur diplôme en poche, ces doctorants sont «les meilleurs ambassadeurs [de la France] dans les pays où les mènera leur carrière professionnelle». En d’autres termes, aillant eux-mêmes réussi, ils vendront mieux l’Hexagone.
Si de nombreux étrangers en général et maghrébins en particulier sont nombreux à suivre leur cycle doctoral en France, il n’est pas toujours aisé pour eux d’y trouver un emploi. Selon le CJC, leur spécialité en est parfois la cause. Quelques-uns de ces étudiants marocains ont fait leur cursus universitaire en France. Certains s’y rendent parce que le domaine de recherche souhaité n’existe pas au Maroc. D’autres encore choisissent les universités françaises afin d’accéder à des emplois plus intéressants, à en croire les déclarations au Figaro de la responsable de la Communication de la CJC. En effet, les docteurs marocains en médecine, notamment sont souvent très intéressés par l’emploi en France.
Tout compte fait, les études réussissent plutôt bien aux Marocains en France. Un rapport de Campus France révélait en juin dernier qu'ils constituent le premier contingent d'étudiants étrangers dans l'Hexagone. Au mois d'octobre, une étude de l'Insee montrait que les filles d'origines marocaines décrochent plus le baccalauréat que les Françaises de souche.