«La Banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur [BMICE] verra bien le jour à la fin du premier semestre 2013», rapporte Le Figaro. Le sujet est discuté par les cinq pays de l’Union du Maghreb arabe [Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie et Mauritanie] à la 5ème Conférence régionale sur l'intégration économique maghrébine qui se tient du 8 au 9 janvier à Nouakchott.
L’annonce officielle n’a pas encore été faite en raison de la réaction tardive de la Mauritanie par rapport au financement. Le capital de départ de la BMICE étant fixé à 100 millions de dollars, chaque pays doit y participer à hauteur de 20 millions de dollars. Et c’est seulement mardi 8 décembre que Nouakchott a accepté de débloquer sa quote-part.
Visiblement, si la Mauritanie a autant tardé avant de confirmer sa participation financière, c’est parce qu'elle aurait préféré que le capital de la BMICE soit réparti en fonction des PIB des pays fondateurs. «20 millions de dollars c'est une grosse somme, alors qu'elle représente à peine un euro ramassé par terre pour le Maroc ou la Tunisie», confie un haut fonctionnaire à la presse.
Avec son siège à Tunis, la banque aura pour mission principale de financer les grands projets d'infrastructure communs aux cinq pays de l’UMA.
Rattraper le retard sur les autres communautés économiques ?
Dans un rapport lu à l’ouverture de la conférence de Nouakchott en présence de Christine Lagarde, le FMI [Fonds monétaire international], a fortement critiqué l’insuffisance des échanges au Maghreb, estimant que les pays de la région «accusent un retard par rapport aux autres groupes économiques et régionaux».
La création de la BMICE devrait, a priori, contribuer à l’essor des échanges entre pays maghrébins, mais la question des frontières entre le Maroc et l’Algérie pourrait être un frein à un plein épanouissement économique.