Aminatou Haidar redoute son expulsion du territoire espagnol. «Ma situation est désormais irrégulière et s'ils veulent m'expulser, ils peuvent le faire. Quand je sors dans la rue, je me sens dans l'illégalité. A tout moment la police peut m’arrêter», a-t-elle reconnu dans des déclarations à un média ibérique.
La présidente de l'Instance Sahraouie Contre l'Occupation Marocaine (ISACOM) assure n’avoir reçu, jusqu’à présent, aucune notification ou menace d’expulsion, de la part du gouvernement espagnol. En décembre, les autorités de Madrid ont informé Mme. Haidar du rejet de sa demande de renouvelement de sa carte de séjour. Depuis, son avocate a présenté un recours administratif contre cette décision.
Aminatou Haidar a estimé que ce refus est une «décision politique» décrétée «sur ordre du Maroc». «Je me sens victime de la politique du gouvernement, surtout socialiste», a-t-elle déploré. Une manière pour elle d’épargner ses amis au sein de la coalition d’extrême gauche, Sumar, membre de l’exécutif présidé par le socialiste Pedro Sanchez.