Hier, lors de l’examen de son budget par une commission au sein de la Chambre haute, le chef de la diplomatie Saâd Dine El Otmani a estimé que ce n’est pas le gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane qui a retiré la confiance en Ross mais que cette décision est à mettre à l’actif de l’équipe Abbas El Fassi (octobre 2007-janvier 2011).
Le président du conseil national du PJD a expliqué aux conseillers que cette mesure avait été prise au printemps 2011 mais retardée à cause d’un contexte marocain et régional mouvementé. El Otmani a souligné que le département des Affaires étrangères dirigé, à l’époque, par Taïb Fassi Fihri, actuellement conseiller du roi, avait élaboré des rapports attestant de la partialité des jugements de Ross.
El Otmani a puisé dans la déclaration de Amrani du 21 mai
Ces affirmations du ministre des Affaires étrangères ne constituent guère une nouveauté. El Otmani n’a fait que puiser dans la déclaration de son ministre délégué, du 21 mai dernier, présentée lors d’une séance des questions orales à la Chambre des représentants, dans laquelle, Youssef Amrani rappelait que le retrait de la confiance en Ross était parfaitement en phase avec la demande marocaine d’il y a «une année. vers la fin des 7e et 8e rounds des pourparlers, appelant à évaluer tout le processus de négociations des réunions informelles, et ce, depuis la nomination de Christopher Ross en janvier 2009», expliquait le n° 2 de la diplomatie marocaine. Et c’est précisément à cette date que la teneur du dernier rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara a été soumise à une évaluation, sachant qu’il «comprenait des dérives inacceptables et des expressions provocatrices visant à dénaturer le mandat de la MINURSO ainsi qu’à politiser ses activités», précisait Amrani.
Devant les conseillers, El Otmani n’a pas tari d’éloges sur le retrait de confiance en Ross, estimant qu’il a permis de canaliser la mission du médiateur américain.