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Tribune

Les Marocains sont-ils faits pour la démocratie ?

Je pose là la question qui fâche, celle qui tue celui qui la pose et qui surtout met dans l’embarras celui qui prétendrait y répondre!

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Temps de lecture: 3'

Ces derniers jours, nous avons assisté à deux évènements majeurs de la vie politique de ce pays et qui répondent à ma question par un retentissant “NON! Nous ne sommes pas prêts ni même faits pour la démocratie!”.

La mort de cheikh Abdeslam Yassine a réuni derrière son cercueil des dizaines de milliers de ses adeptes, qui se sont toujours mobilisés à ses appels, malgré parfois le coté folklorique et onirique de son idéologie.

Abdeslam Yassine a été pendant des années le chef incontesté et incontestable de sa Jammâ et de Adl wa Al Ihssane, cette association semi-clandestine qui a donné des sueurs froides au pouvoir et qui a permis au mouvement du 20 février de croire à un hypothétique “printemps marocain” que rien ne justifiait par ailleurs.

Mais cheikh Abdeslam Yassine n’est jamais passé par les fourches caudines d’une élection démocratique : ni urnes, ni listes d’électeurs, ni concurrents.

Il était le chef, le guide, le mourchid et celui qui n’était pas content n’avait qu’à quitter le groupe, s’il en avait encore la force intellectuelle et l’esprit critique suffisants.

Pendant que les adeptes de cheikh Yassine pleuraient leur disparu, les USFPistes étaient réunis à Bouznika pour choisir DÉMOCRATIQUEMENT le nouveau premier secrétaire de leur parti.

L’U.S.F.P. est censée être un parti moderne, moderniste, dont les responsables et les militants sont rompus au combat pour la liberté, la démocratie, l’égalité, ainsi que mille et cent autres vertus qui en font un parti mythique!

Ce 9ème congrès laissait prévoir toutes les signes de réussite de la démocratie : des congressistes venus de tous les coins du pays, quatre concurrents représentant quatre courants différents, une jeunesse pleine d’enthousiasme décidée à en découdre avec les caciques du parti et prête à instaurer un “printemps” à l’intérieur de ce parti un peu vieilli, sclérosé par l’exercice imparfait d’un pouvoir partagé!

Durant les travaux du congrès, on a relevé trois incidents qui donnent malheureusement une piètre idée de l’ambiance “démocratique” qui prévalait lors de cette très importante réunion :

une interruption de séance de plus de 30 minutes a été nécessaire pour régler un problème posé par le groupe des jeunes Ithihadi du 20 Février concernant le retrait de la tribune de la photographie officielle du roi;

de nombreux congressistes ont marqué leur mécontentement de la manière la plus bruyante en ce qui concerne le menu servi lors des repas. Les moyens d’un vote électronique n’ont pas pu être mis en œuvre pour des raisons parait-il techniques.

Entre photos, pannes et repas, il ne restait pas beaucoup de marge pour pratiquer la démocratie!

Une fois Driss Lachgar élu, au deuxième tour, avec une majorité confortable, très confortable de près de 200 voix, la contestation fut immédiate. On est très loin de l’esprit démocratique qui reconnait la victoire de la majorité!

Ahmed ZAIDI n’est pas content et l’a fait voir et savoir! Il parle de “pressions extérieures appelant à voter pour son concurrent”. C’est un bizarre hommage que le perdant rend aux congressistes, qui ne seraient en fait que des pions obéissant à des “pressions extérieures” dont Ahmed Zaidi ne précise ni l’origine ni les motivations.

Ali Bouabid, le fils du leader Abderrahim Bouabid, qui n’hésitait pas il y a quelques mois à essayer de nous croire que l’opposition et ses martyres sont nés avec le 20 Février oubliant ainsi toute une génération de sacrifices, et Mohamed Lahbabi, le vieux militant qui vire irrémédiablement islamiste, décident de quitter le parti, entraînant avec eux d’autres personnalités.

Le 9ème congrès de l’USFP qui devait être celui du renouveau s’avère être celui des “egos”! Je pense à ce qui a frappé l’UMP française dernièrement.

Ainsi, d’un coté, chez les islamistes, nous avions une chefferie personnelle, sans partage mais unanimement acceptée et reconnue! De l’autre, chez les socialistes, nous avons un simple “premier secrétaire” élu par ses pairs mais immédiatement dénigré et! contesté !

Tout cela n’a rien à voir avec la démocratie! Ma question trouve donc toute sa raison d’être : les marocains sont-ils faits pour la démocratie?

Visiter le site de l'auteur: http://www.citoyenhmida.org/

Suite à rory
Auteur : becharelkhir
Date : le 22 décembre 2012 à 21h50
...,et ceci nous l'avions toujours su, mais ceux-là même auxquels tu fais signe ici, sous-estimaient notre intelligence, puisque même si nous les dérangions en tapant fort sur leurs nerfs ,ils nous répondaient ainsi : Vous !?,dites-vous ce que vouliez ,mais nous, nous ferions ce que nous voulions, et tout ça ils le faisaient démocratiquement-vous a la charrette donc cette démocratie des démons
marocains,marocaines, si vous saviez
Auteur : rory
Date : le 21 décembre 2012 à 22h35
La démocratie marocaine est une comédie qui veut faire croire aux marocains qu'ils sont maîtres de leur destin.
Tant que "l’élite", censée être un modèle de probité, réfléchit avec son ventre, sa place est parmi les brigands et le vol devient légitime à tous les niveaux.
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Auteur : amir
Date : le 21 décembre 2012 à 20h16
"Les Marocains sont-ils faits pour la démocratie ? "


Tazzzz!!!
Dernière modification le 21/12/2012 20:18
Pour le citoyen Hmida
Auteur : becharelkhir
Date : le 21 décembre 2012 à 18h26
Je te salut du salut de l'islam, et je te dis ceci: comme tu l'as constaté toi-même que nous, (je dis bien nous) les musulmans croyants pratiquants du royaume chérifien du maroc,nous ne sommes pas fait pour la démocratie des autres… ,puisque nous sommes fait spécialement pour la Chariâa et le coran, cette démocratie des "autres" nous est imposée par force, et nous essayons comme on peu à s'y adapter, et le cheikh Yassine à qui on fait tous ces tapages n'est égal qu’à lui-même et rien ne le servira que ce qu’il avait « engendré » envers son créateur et qu’il faut qu’on laisse tranquille entamer sa rencontre avec sort qui l’attend à quoi il doit répondre devant Un Juge pas comme tous les autres juges ,et il se peu que moi le commun des modestes musulmans que je l’égale, comme toi d'ailleurs, si nous avions bien cru en Dieu et en Son prophète et Ses valeurs, et tout ce qui est dis ici et ailleurs …n’est que des éloquences et inspirations des communs des mortels dont on ne peu pas s’en passer, et se ne sont que des ères que nous languissons entre nous, jusqu'à ce que Notre Bon Dieu Hérite de la terre et ce qu’elle englobe. Bien à toi ,et le débat est bien souhaité
c'est comme ROME
Auteur : Daït Aoua
Date : le 21 décembre 2012 à 15h27
Trop de democratie tue la democratie......

Un MAROC SANS ROI C'EST COMME ROME SANS CESAR...

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