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Grand Angle

Maroc : Le déficit budgétaire reste inquiétant en 2012

C’est quasiment la fin d’année et l’heure est aux résultats. Selon les prévisions officielles, le déficit budgétaire en 2012 devrait être légèrement inférieur ou égal au score alarmant réalisé l’année dernière. A ce rythme, l’urgence d’une réforme de la caisse de compensation fait l’unanimité, mais certains l’estime «difficile d’un point de vue politique».

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Selon des déclarations du ministère des Finances à l’AFP, «le déficit budgétaire va s’élever à 5,6% à la fin de l'année en cours, contre 6,2% en 2011» ce dernier qui, lui-même était très alarmant. Sans prendre en compte les recettes de privatisation estimées à 3,4 milliards de dirhams, on arrive «autour de 6%» [6,9% l'an dernier], selon la même source.

Une prévision qui confirme les propos tenus récemment par le ministre des Finances, Nizar Baraka. Dans une interview accordée à l’Economiste, il reconnaissait que le Maroc pourrait enregistrer «un déficit budgétaire plus important que les projections de la loi de Finances». Ceci en raison de la hausse des prix du carburant à la pompe et la faible croissance du PIB.

De son côté, le gouverneur de Bank Al Maghrib [BAM], Abdelatif Jouahri, a estimé le déficit de cette année à 6,2%, lors d’un point de presse après la réunion du Conseil de la Banque centrale, mardi 18 décembre, rapporte L’Economiste. L’on pourrait en conclure que le déficit budgétaire pour le compte de l’année 2012 devrait être inférieur ou égal à celui de l’an dernier.

Réforme de caisse de compensation, urgente et difficile

Tous s’accordent toutefois sur une chose : l’urgence d’une réforme de la caisse de compensation. D’autant que cette caisse absorbe des finances très importantes. Le projet de loi de finance 2013 y a consacré la modique somme de 50 milliards de dirhams. Et selon BAM, la charge de compensation totaliserait 55 milliards de dirhams cette année. En y ajoutant les arriérés, elle devrait atteindre les sommets et plomber les comptes publics.

D’après M. Jouahri, il faut de toute évidence «réformer cette caisse de compensation», mais, «c'est une réforme difficile du point de vue politique». Pour sa part, le ministre du budget, Driss El Azami a confié à l’AFP que cette réforme devrait «intervenir en 2013 mais rien n'est arrêté en terme de calendrier». Ce pourrait être la décision prise à l’issue de la rencontre entre le roi Mohammed VI, Abdelilah Benkirane et Driss El Azami.

Par ailleurs, le Maroc s’est engagé à réduire son déficit budgétaire à 3% du PIB d’ici 2016. Pour y arriver, il devra faire un effort budgétaire de «six à huit milliards de dirhams annuels» afin de diminuer son déficit de 1% par an. A noter que le projet de budget prévoit un déficit de 4,8% dès 2013.

Le déficit commercial s'aggrave

Le déficit commercial, à fin novembre s’est établi à 183 milliards de dirhams, soit 19 milliards de plus que la valeur des exportations sur les onze premiers mois de l’année.

Le taux de couverture a baissé de 2% sur une année à 47,3%. Ce qui fait que le déficit commercial représente 22% du PIB à fin novembre. A cette allure, l’on craint qu’il dépasse le niveau élevé de 23%, atteint en 2011.

Ces résultats s’expliqueraient en partie par la hausse de la facture énergétique et la perte de compétitivité extérieure du pays.

 Source: L'Economiste

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