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Frontières maritimes : Le Maroc rassure l’Espagne

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Comme pour les douanes de Ceuta et Melilla, la délimitation des frontières maritimes atlantiques entre le Maroc et l’Espagne n’a pas été tranchée lors de la visite du chef de la diplomatie espagnole à Rabat.

En attendant la conclusion d’un accord sur ce dossier hautement sensible pour les deux pays, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a assuré, jeudi lors du point de presse animé avec son homologue, José Manuel Albares, que Rabat ne prendra pas de «mesures unilatérales ou d’action surprise» pour délimiter les frontières de ses eaux atlantiques, rapportent des médias ibériques.

«Le Maroc a toujours considéré que ce qui nous motive à renforcer notre collaboration est plus fort que ce qui pourrait nous conduire à des divergences ou à des conflits», a affirmé Bourita. Le chef de la diplomatie a mis l’accent sur «le dialogue, le consensus et les valeurs de respect mutuel» afin de parvenir à un compromis sur cette question. «Notre relation est basée sur le respect mutuel, c'est un point fondamental et c'est ce qui nous permet d'agir ensemble pour atteindre nos objectifs communs», a-t-il précisé.

Suite à la réunion du 7 avril 2022 à Rabat entre le roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, le Maroc et l’Espagne ont convenu de réactiver le groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes de la façade atlantique, avec l’objectif «de réaliser des avancées concrètes». Créée en 2001, l’instance avait tenu sa première réunion en octobre 2005, en pleine lune de miel entre Rabat et Madrid suite à la formation du gouvernement socialiste par José Luis Rodriguez Zapatero, en avril 2004.

Pour rappel, le 30 mars 2020, le Maroc a publié les lois établissant sa souveraineté sur l’ensemble de son domaine maritime. Le premier texte n°37.17 modifie et complète le Dahir portant loi n°1.73.211 du 2 mars 1973 fixant la limite des eaux territoriales. Le deuxième texte n°38.17 modifie et complète la loi n°1.81 instituant une zone économique exclusive de 200 miles marins au large des côtes marocaines.

Toutefois, le tracé géographique des eaux marocaines et la délimitation de la zone économique ne figurent pas sur le Dahir royal n°1.20.02 du 6 mars 2020. Le législateur a précisé que le tracé sera «conforme à la Convention de Montego Bay signée le 10 décembre 1982 et ayant fait l’objet du Dahir n°1.04.134 du 23 mai 2008», reportant ainsi cette mission à la prochaine publication d’une «loi organique». Le chevauchement éventuel des zones maritimes doit être résolu conformément aux dispositions de la Convention des Nations unies de Montego Bay ou par le dialogue.

Respect#
Date : le 15 décembre 2023 à 16h33
Respecter ne veut pas dire des conssesions même si L'Espagne a reconnu le plan d'autonomie du Sahara Marocain, Attention et rester vigilants sur les frontières maritime. Une île n'est pas une terre ni un état le Maroc a plus a perdre sur cette frontière.Il faut une frontières qui est définie par les lois, comme ce qui qui se trouve au fond de l'atlantique,exemple le mont tropic qui est très riche et que l'Allemagne L'Espagne et la France voulait s'approprier .C'est grâce aux États-Unis Unis qui ont révélés cette supercherie.
AmazighArabi
Date : le 15 décembre 2023 à 15h07
L'Espagne est certes redevenu un partenaire clé du royaume mais n'oublions pas que ce fut un long processus après une crise majeure entre les deux états où le Maroc a été intransigeant sur ses droits. Maintenant il ne faut pas voir au rabais nos prétentions pour lesquelles le droit international est en notre faveur, jamais.
Berkshire
Date : le 15 décembre 2023 à 12h55
Je n’en sais rien mais comme dans toute négociaition on peut néocier tout: limites de son espace maritime, statut des 2 enclaves, travail des frontaliers, status des marocains d’Espagne, les travailleurs saisonniers, fiscalité des biens marocains en Esoagne, Ilôts au large marocain, contrôle de l’espace aérien etc … etc …
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Sakina2020 à écrit:
...même s'il faut admettre quelques concessions des deux côtés." Quelles seraient les concessions de Madrid?
HistoireH
Date : le 15 décembre 2023 à 12h39
Le Maroc a assez fait de concessions et il ne demande que ce qui lui revient de droit, c'est ce que doivent comprendre les pays voisins du Maroc, s'ils veulent vraiment manifester leur bonne foi dans la gestion des conflits de frontières terrestres et maritimes. Après avoir occupé le Maroc et divisé son territoire en créant du néant des nouveaux États qui n'existaient pas avant l'époque du colonialisme, l'Espagne et la France nous donnent toujours des leçons de frontières et de bon voisinage, alors qu'elles sont la cause principale de ces différends territoriaux qui existent aujourd'hui.
Sakina2020
Date : le 15 décembre 2023 à 12h23
...même s'il faut admettre quelques concessions des deux côtés." Quelles seraient les concessions de Madrid?
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Berkshire à écrit:
Des solutions et des arrangements seront trouvés, tant que cette motivation "à renforcer la collaboration est plus forte que ce qui pourrait nous conduire à des divergences ou à des conflits", comme le rappelle M. Bourita. Ce n'est qu'une question de temps, et de toute façon ils n'ont pas d'autres choix que de s'entendre sur un compromis même s'il faut admettre quelques concessions des deux côtés.
AL MASSIRA
Date : le 15 décembre 2023 à 10h53
De façon générale, le Maroc n'est pas le pays qui plante des couteaux dans le dos ou qui trahit sa parole. Souvent il réagit dans la défensive, l'exemple le plus connu, je ne vais pas vous le citer. C'est ce qui fait nos excellentes relations avec le Monde entier. Même un monde polarisé, on est en bon terme avec tous les pôles. Pour l'Espagne, notre avenir est commun et nos intérêts avec eux sont plus forts car c'est le pays qui a reconnu notre souveraineté sur le Sahara, celui qui va organiser avec nous le Mondial et celui certainement qui va construire avec nous la liaison sous le détroit. Il y a certes le problème de Ceuta et Melilla mais ce sera le pays européen qui va accompagner notre émergence. Le Maroc est dirigé par de grands politiciens et ne commettra pas de fautes impardonnables.
Berkshire
Date : le 15 décembre 2023 à 09h34
Des solutions et des arrangements seront trouvés, tant que cette motivation "à renforcer la collaboration est plus forte que ce qui pourrait nous conduire à des divergences ou à des conflits", comme le rappelle M. Bourita. Ce n'est qu'une question de temps, et de toute façon ils n'ont pas d'autres choix que de s'entendre sur un compromis même s'il faut admettre quelques concessions des deux côtés.
Dernière modification le 15/12/2023 16:33
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