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Grand Angle

Maroc-Mauritanie : 9 migrants et deux enfants bloqués en plein désert

Depuis 5 jours, 9 migrants subsahariens, majoritairement des Congolais, et deux petits enfants, sont bloqués dans le no man's land qui sépare les frontières marocaine et mauritanienne. Le Maroc les expulse ; la Mauritanie les refuse. Ils attendent en plein désert.

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Les 11 personnes, samedi 15 décembre, viennent de recevoir des vivres et des couvertures d'associations mauritaniennes et du HCR. /DR La Voix de Nouadhibou.
Temps de lecture: 3'

Ils sont encore là, aujourd’hui, lundi 17 décembre, au milieu de nulle part, à attendre que le Maroc ou la Mauritanie veuille bien les accepter. 11 personnes, dont un garçon en bas âge, sont retenues, depuis mardi 12 décembre, à l’intérieur la bande de 5 km de large qui sépare la frontière sud du Maroc, de la frontière nord de la Mauritanie. 5 km de désert rocailleux et glacial balayé par un vent vif.

Ces 7 Congolais dont un couple avec ses deux enfants, un Guinéen et un Libérien ont été expulsés par le Maroc, rapporte la Voix de Nouhadibou, un quotidien mauritanien. «Nous avons été gardés à vue durant deux semaines, mal traités, notre argent et nos affaires ont été pris par les policiers marocains», a expliqué l’un des expulsés qui a joint au téléphone le quotidien. «Nous souffrons du froid, des intempéries. Nous n’avons commis aucun crime», indique, au bout des larmes, l’un des hommes expulsés. Le Maroc, par cette expulsion est hors la loi. «L’article 26 de la loi 02.03 interdit toute expulsion de mineurs», souligne Khadija El Madmad, avocate et titulaire de la chaire UNESCO Migration et droits humains.

Un garçonnet de 2 ans

Samedi 15 décembre, des associations mauritaniennes et un représentant du Haut Commissariat au Réfugiés se sont rendus sur place pour offrir des vivres et quelques couvertures à ces personnes. «Le Maroc refuse de les réintégrer et la Mauritanie refuse de les recevoir. Elle propose de les renvoyer dans leur pays, mais eux mêmes refusent», explique Youssouf Athié. Journaliste pour La Voix de Nouadhibou, il les a rencontrés avec le HCR, samedi. «Ils vivent dans des conditions très difficiles. Actuellement, il fait très froid et ils n’ont même pas de tente, juste des petits abris qu’ils ont pu installer avec des couvertures», raconte-t-il. Ils attendent à présent un compromis sur leur situation. «Ils sont prêts à rester en Mauritanie, en situation de réfugiés, mais pour l’instant les autorités n’ont pas accepté», explique Youssouf Athié.

Les 11 personnes bloquées dans le no man’s land maroco-mauritanien affirment êtres arrivées légalement au Maroc, par Oujda avant qu’on ne leur vole leurs papiers. Ils disent qu’ils ont vécu 2 ans à Rabat, mais qu’il devenait trop difficile de trouver du travail, là bas, alors ils se sont dirigés vers Laayoune. Ils n’en ont pas dit plus sur leurs intentions, au journaliste de la Voix de Nouadhibou, mais la position de cette ville marocaine, juste en face de des îles Canaries espagnoles, ne laisse guère de doute sur leur volonté de passer en Europe.

La route des Canaries rouverte ?

«Il y aurait, en ce moment, une reprise des tentatives de passage vers les Canaries. Comme les frontières des enclaves espagnoles au nord se sont renforcées, les migrants se redirigent vers le sud», explique Stéphane Julinet, chargé de programme droit des étrangers et plaidoyer pour le Groupe Antiraciste de Défense et d’Accompagnement des Migrants (GADEM). De la même façon que les migrants en situation irrégulière arrêtés à Rabat, et dans tout le nord du royaume, sont renvoyées à la frontière algérienne, au niveau d’Oujda, les clandestins, interpelés au sud, sont refoulés à la frontière la plus proche : celle avec la Mauritanie.

Leur situation, aussi dramatique soit-elle, n’est pas exceptionnelle. «Des cas comme celui-ci étaient nombreux, entre 2006 et 2009, mais depuis un an ou deux il ne s’était rien passé de tel», indique Youssouf Athié. En 2005, la pression migratoire sur les frontières de Sebta et Mélilia a été exceptionnellement forte. A l’époque, 600 migrants pouvaient participer à une seule tentative de franchissement de la barrière. Plusieurs d’entre eux étaient morts.

Manque d'information

Suite à ses drames et avec la fermeture de la frontière au nord, beaucoup de migrants se sont immédiatement dirigés vers l’autre porte sur l’Union européenne : les îles Canaries. «Ainsi, au cours des 9 premiers mois de 2006 (du 1er janvier au 20 septembre), près de trois fois plus de migrants sont arrivés sur l’archipel canarien par rapport à ce que ce même archipel a reçu au cours de toute l’année 2002», explique Mehdi Lahlou, professeur chercheur à l’INSEA de Rabat et spécialiste des migrations internationales.

Cet été, les Espagnols ont estimé que le nombre de migrants à vouloir passer illégalement à Mélilia n'avait «d'égal que ce qui s'est passé en 2005». Si le nombre de migrants est en réalité bien inférieur, c’était tout de même la première fois qu’il est aussi élevé depuis 2005. Le renforcement de la frontière par les Espagnols, aidés par les Marocains, a été immédiat. Le sud et les Canaries deviennent à nouveau une possibilité de passage vers l'Europe, «sauf que nous avons beaucoup moins d’informations dans cette zone, souligne Philippe Julinet, et que la situation doit être encore plus difficile au sud qu’à Oujda.»

salut
Auteur : me too
Date : le 27 décembre 2012 à 16h51
Que pouvons-nous faire pour tous ces gens
il est deux enfants
je vis ici au Maroc il ya maintenant 69 personnes au désert
nous avons l'information que quelqu'un sont de retour là
certains d'entre eux sont très malades
@Caraa
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 20 décembre 2012 à 01h21
Pour la première fois je partage votre point de vue. :)
Une solution simple.... Qu'on les laisse passer !!!
Auteur : Daït Aoua
Date : le 18 décembre 2012 à 13h47
Connaissez-vous beaucoup de pays qui offre de l'aide sociale humanitaire à vie et un logement social à tous les demunis qui debarquent en France.....

Rappelez-vous des promesses à la pelle des socialistes lors de la campagne presidentielle, vote des etrangers, regulisarisations des sans papiers, y compris les etudiants, pour environs 30.000 personnes par an....

Tant que ce gouvernement à sa tête notre fanfan la tulipe socialiste est au pouvoir, entourés de gens charitables, et humaniste, comme les syndicats, les Melenchon, et Cie, qui aiment les pauvres, c'est le moment ou jamais, de laisser ces gens passer rejoindre la France, vous savez 1 de plus ou de moins chez eux en France c'est pas cela qui changera la donne.

Qu'on laisse ces pauvres malheureux gens passer, et nous voilà débarrasser de cette épine des pieds, et tout le monde est content et tranquille... Les socialialites sont des gens bien vous savez, c'est vous qui avait vote pour eux, et mis au pouvoir......
Le Maroc a ses propres enfants à caser !
Auteur : Caraa
Date : le 17 décembre 2012 à 17h56
Ils n'ont aucune légitimité de rester au Maroc ou La Mauritanie je suppose ! bcp de nos diplomés ou pas sont au chomage, et le Maroc essaye de faire des efforts à ce sujet là ! ils n'ont pas encore trouvé une solution miracle comme en france ou ailleurs pour diminuer en masse le chomage, alors comment le Maroc pourra supporter la charge des milliers de subsahariens qui arrivent ? ils disent que le Maroc n'est qu'un transit, comme si le lendemain ils vont pouvoir prendre le bateau vers l'Espagne !! et bien non , ils doivent rester dans le territoire plusieurs mois voir plusieurs années avant de reussir ou non le passage !! mais en attendant, ils vont faire quoi au maroc ? comment se nourrire ? travailler ? il y'en a pas pour nos propre frére et soeurs Marocains et encore moins à des étrangers sans papiers Logique ! alors il faut les raccompagner chez eux par Bus ou autre moyen, et si les Espagnols ou autres pays critiques la position Marocaines, et bien ils n'ont qu'à les prendre chez eux !
Dernière modification le 17/12/2012 17:58
La preuve!
Auteur : Le vrai de vrai
Date : le 17 décembre 2012 à 17h51
Si je dis la vérité, ce n'est pas une insulte.

Regardez jusqu'au bout ce reportage, et ce n'est qu'un cas parmi des dizaines de milliers d'autres qui passent la frontière aidés par des douaniers, des gendarmes et des militaires étrangers.

Ils jettent tous leurs documents, pour ne pas savoir d'où ils viennent et ne pas être renvoyés chez eux!

Tous les subsahariens cherchent à quitter leurs pays, et un ménage africain fait en moyenne 5 enfants! Pouvons-nous tous les entretenir? Et comment?

Le lien:

http://www.youtube.com/watch?v=TZarDrr8RA8
Dernière modification le 17/12/2012 18:03
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