Dans un communiqué rendu public, lundi 3 décembre, le ministre de la Santé, Hossein El Ouardi, a demandé au secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Hamid Chabat, de s'excuser publiquement pour les propos qu'il a tenus lors de l'émission «90 minutes pour convaincre» sur la chaîne Medi1 TV.
Lors de cette émission, l’un des dirigeants du RNI, Rachid Talbi Alami, présent sur le plateau, a affirmé que le ministre de l’Enseignement, Lahcen Daoudi, accusait son homologue, Hossein El Ouardi, d’avoir profité de son poste de doyen de la faculté de médecine à Casablanca pour falsifier les résultats des concours en faveur de certains étudiants ainsi que de détournement de fonds. M. Chabat a demandé que la police judiciaire se saisisse de l'enquête.
En parler 10 mois plutôt ou se taire à jamais
Après avoir lu la lettre accusatoire de Habib Choubani, qui serait à l'origine de la sortie médiatique de M. Chabat, M. El Ouardi assure n’y avoir «trouvé aucune référence à [sa] personne, ni de près ni de loin, ni implicitement, ni explicitement». Aussi, il s’interroge sur «les motifs derrière le dévoilement en ce moment précis de cette question qui devait, en toute logique, être soulevée en février 2012, soit 10 mois auparavant».
Le ministre de la Santé a annoncé qu'il publiera prochainement un communiqué conjoint avec le ministre chargé des Relations avec le parlement, Habib Choubani, afin de prouver qu'«il s'agit d'une lettre anonyme sans aucune valeur juridique et pour réaffirmer le climat de cohérence qui prévaut actuellement entre les différentes composantes du gouvernement», écrit-il.
Mais de quel «climat de cohérence» parle M. El Ouardi ? Déjà, l’auteur de cette lettre n’est autre que ce même Habib Choubani. Hossein El Ouardi et Habib Choubani se seraient-ils déjà arrangés à l’amiable au moment où Chabat exigeait publiquement l’ouverture d’une enquête ? Une chose est certaine, le ministre de la santé attend les excuses du secrétaire général de l’Istiqlal, se réservant le droit de mener une action en justice avec son parti [PPS].