Les députés de l’opposition ne sont pas satisfaits de la diplomatie marocaine. Ils l’ont fait, d’ailleurs, savoir au ministre des Affaires étrangères, Saâd Dine El Otmani, présent, lors de l’examen du budget consacré à ce département. Le groupe parlementaire du RNI (Rassemblement national des indépendants) a vivement critiqué la gestion du PJDiste de ce dossier, notamment l’absence d’une stratégie bien élaborée à même d’accompagner le soutien international dont jouit le plan d’autonomie au Sahara proposé en 2007.
La Suède sur les pas de la Yougoslavie ?
Justement sur ce dossier, la position du Maroc vient de subir un revers, non pas en Afrique ou en Amérique du sud, mais en Europe. Il y a une semaine, la Commission des Affaires étrangères au parlement suédois a adopté une résolution appelant le gouvernement de Stockholm de reconnaître la RASD. C’est une première, jamais auparavant une institution d’un pays de l’Union européenne n’a entrepris une telle initiative. Certes, il y a le précédent de l’ex-Yougoslavie qui avait reconnu la RASD en 1984. La décision finale du parlement suédois est attendue, lors de la séance plénière, prévue cette semaine.
Christopher Ross présentera, demain, son rapport au CS
En attendant des informations du côté de la Suède, le Conseil de sécurité a rendez-vous, demain, avec la présentation du rapport de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara, Christopher Ross. Le diplomate américain devra fait part aux Quinze de ses observations, fruits de sa dernière tournée, du 25 octobre au 15 novembre, dans la région et dans certaines capitales européennes.
La comparution de Ross devant le Conseil de sécurité est parfaitement en phase avec la résolution 2044, du 24 avril 2012, exigeant du médiateur de porter, deux fois par an, à la connaissance des membres de cette instance des derniers développements de la question du Sahara.