Maroc : Al Adl wal Ihassane pourrait boycotter la marche de Rabat pour Gaza

Rabat a rendez-vous, dimanche 25 novembre, avec une manifestation de solidarité avec Gaza. C’est encore une initiative du Secrétariat national du groupe d’action de soutien à la Palestine et l’Irak, dirigé par le très controversé, Khalid Soufiani. Une entité panarabiste qui appelle les Marocains à battre le pavé des rues de la capitale à chaque fois qu’il y a une agression israélienne contre la population palestinienne.

Seulement cette fois, les amis de Soufiani auront du mal à rassembler le million de participants escompté. Un objectif dont la réalisation demeure suspendue à une adhésion massive des disciples de Abdeslam Yassine. D’habitude, ce sont eux qui fournissent le plus gros contingent de marcheurs lors de ce genre de manifestation de solidarité avec Gaza.

Mais, jusqu’à présent, force est de constater qu’ils se laissent, réellement, désirer. «C’est la réunion du secrétariat général du Cercle politique, prévue jeudi ou vendredi, qui devrait se prononcer sur cette question. Toutes les options sont possibles», nous confient Hassan Bennajeh, un cadre de l’association Al Adl wal Ihassane.

Vers un boycott d'Al Adl ?

Le boycott de la marche par la Jamaâ, ce dimanche, reste envisageable. Et pour cause «ses initiateurs ne nous ont pas contactés en vue d'une coordination avec nous afin d’assurer les conditions de la réussite d’une telle marche», déplore Bennajeh, relevant «le retard manifeste dans l’organisation d’une manifestation. D'autres pays ont réagi immédiatement à l’agression israélienne par des actions concrètes et des marches populaires».

Et de rappeler que son association «a organisé vendredi dernier une cinquantaine de marche dans plusieurs villes du royaume. Aujourd’hui même, en coordination avec l’USFP, l’Istiqlal et d’autres formations politiques, nous allons tenir un sit-in Place de la Victoire (connue sous le nom Lahmam, ndlr) à Casablanca. Et à Tanger et Laksar Kébir nous comptons organiser deux marches. C’est dire que ne nous sommes pas dans l’attentisme».

Si le boycott de la manifestation par les disciples de Abdeslam Yassine dimanche prochain se confirmerait, il ne serait que le prolongement d’une ligne de conduite observée depuis un certain temps par la direction du Cercle politique d'Al Adl wal Ihassane. Pour mémoire, la Jamaâ n’a pas participé à la marche du 1er avril à Casablanca, laquelle a connu la présence du chef de gouvernement, le PJDiste Abdelilah Benkirane, préférant organiser sa propre marche à Rabat, le 25 mars.