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Grand Angle

Canada : McDonald's recrute au Maroc

A Marrakech ou ailleurs dans le royaume chérifien, une franchise de McDonald's au Canada recrute sans hésitation la main d'oeuvre pour ses restaurants. Des raisons conjoncturelles, économiques et culturelles expliquent ce choix.

Publié
[Derrière la caisse] Omar El Harda, 34 ans, employé au McDonald's d'Amos.
Temps de lecture: 2'

Il y a quelques mois, la franchisée McDonald's pour les restaurants de Val-d'Or, Amos et La Sarre [Ouest du Québec], Isabelle Leblanc, étaient très réticentes à l'idée de parler à la presse canadienne de son ouverture vers la Maroc. Finalement, c’est à Radio Canada qu’elle accorde un reportage.

«Nous sommes très heureux d’accueillir 21 travailleurs provenant du Maroc qui se joindront à nos équipes des restaurants de Val-d’Or et d’Amos», confie Mme Leblanc. Omar El Harda, déjà sur place, est venu tout droit de Marrakech. Marié et père d’une petite fille, la décision de partir n’a pas été facile pour lui. «On a pris notre temps pour réfléchir», dit-il. Chaque mois, Omar envoie un peu d’argent à son épouse pour acheter des vêtements et des jouets à leur fille et lui payer des ballades de temps en temps. «Vraiment, j'aimerais bien le faire avec elle. Mais c'est ça la vie, je suis loin d'elle, mais.... c'est pour son bien», se résout-il, souhaitant entreprendre des démarches pour que sa famille le rejoigne au Canada.

Pénurie de main d’œuvre

Aller chercher la main d’œuvre jusqu’au Maroc, «ce n'est pas une surprise», estime Isabelle Leblanc. En cause, le boom minier que connait la région d’Amos. Les mines y accordent de bonnes conditions salariales qui attirent la majorité des travailleurs. Résultat : les commerces et autres secteurs comme la mécanique, connaissent une pénurie de main d’œuvre bon marché.

«J’ai dû explorer d’autres avenues pour continuer à offrir à nos clients un service hors pair, confie Mme Leblanc. Moi ça faisait deux ans que je ressentais la pénurie, puis la dernière année ça a été encore plus difficile, explique-t-elle. C'est certain que pour mon entreprise, je veux m'assurer que les clients soient bien servis, les clients s'attendent toujours au même service».

Le Français, un atout

Dans la région Ouest du Québec, Isabelle Leblanc n'est pas la seule franchisée de McDonald's à avoir eu recours à la main d'oeuvre étrangère. D'autres restaurants se sont tournés vers les Phillipins. Seulement, des cours de français sont nécessaires pour ces derniers, ce qui entraine parfois des coûts supplémentaires pour l'employeur. 

Mme Leblanc dit avoir dépensé pas moins de 3 000 dollars pour chacun de ses employés marocains, mais estime que cela en vaut la peine, d'autant que les Marocains ont de bonnes notions en Français.

Pour recruter localement, cette chef d'entreprise dit avoir tout essayé : «tous les sites Internet, les journaux, les panneaux dehors [à l’extérieur du restaurant, ndlr], les panneaux à l'intérieur, on a fait aussi des encarts qu'on a mis dans des sacs, référer un ami par nos employés». C’est après en avoir donné la preuve au gouvernement, qu’elle a obtenu l’autorisation d’embaucher de l’étranger. Et le maire de la ville ne voit aucun inconvénient à l’intégration de la communauté marocaine dans cette région du pays qui, dit-il, «a toujours été accueillante et hospitalière».

Exploitation sans pitié de la misère!!
Auteur : yanyou
Date : le 20 novembre 2012 à 15h06
ce n´est ni la "Pénurie de main d’œuvre" au Canada ni l´hospitalité des canadiens qui pousse McDonald's à recruter au Maroc, mais c´est le fait que cette chaine de fast food americaine est connue dans le monde par ses mauvais conditions du travail et ses salaires de misère, qui ne suffisent même pas à survivre sur tout en Europe ou au Canada ou le cout de vit est trés cher.....
Dernière modification le 20/11/2012 15:08
Trop beau pour être vrai
Auteur : Chibani2
Date : le 20 novembre 2012 à 08h48



C'est du pipeau comme la green card US,il doit avoir des négriers derrère cette belle offre ou des trafiquants d'être humains.
immigrer pour survivre
Auteur : ma2560
Date : le 20 novembre 2012 à 07h45
d'accord avec toi mais quand tu n'as aucun debouché d'avenir chez toi alors tu vas chercher a manger et meme tres loin,les bergers qui partent avec leurs troupeaux a la recherche de paturages lointains ne sont pas un exemple mais c'est presque tout comme,il ya des inconvenients dans l'immigration mais ca peut etre aussi tres positif
el mektoub de chacun
Long terme
Auteur : Hamza
Date : le 19 novembre 2012 à 23h12
Le recrutement est conjoncturel et il est attrayant pour des salariés marocains qui touchent au mieux 3000 dirhams au Maroc.


Mais c est à long terme que ça se gate, dès la première crise, c est le licenciement sec et tout le rêve devient cauchemard.

Le jeu en vaut-il la chandelle? le déracinement, les risques d'éclatement familial, la vie trés difficile au canada due à l'éloignement , une vie en comunnauté inexistante, la perte de repères religieux et le risque de perdre les enfants ( et son épouse vu le taux de divorce de 80%)
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