A quelques semaines des élections municipales et régionales du 28 mai en Espagne, le président de Vox a accordé une interview à ABC dans laquelle il aborde plusieurs questions agitant l'opinion publique espagnole, dont la relation du gouvernement de Pedro Sánchez avec le Maroc. «Le président du gouvernement n'a compté sur personne. Il a agi comme ce qu'il est, comme un autocrate devant le Parlement, devant la moitié de son gouvernement, devant son propre électorat et devant la position historique de l'Espagne sur le Sahara», a affirmé Santiago Abascal.
Le président de VOX a dit ne pas savoir les raisons de ce revirement. «Nous ne savons pas si c'est parce qu'il veut un siège à l'OTAN, si c'est pour des intérêts personnels, si c'est parce qu'il est victime de chantage ou si c'est parce qu'il est payé par le Maroc. Nous ne savons pas et nous ne le saurons probablement jamais», a-t-il ajouté. «Ce que nous savons, c'est que le président du gouvernement se ridiculise et ne respecte ni le Parlement ni la démocratie, mais seulement sa propre personne», a-t-il pointé.
A la question de savoir s’il exigerait un «retour à la situation antérieure» si sa formation politique intègre le gouvernement dans huit mois, Santiago Abascal a promis de lancer un «débat au Parlement». «Si l'on change la position sur le Sahara, cela se fera avec l'accord du Parlement espagnol, avec un certain consensus et dans le dialogue», a-t-il promis. «Il me semble qu'il s'agit d'une décision suffisamment importante pour qu'elle ne soit pas prise par une seule personne, comme cela a été le cas. Ce que nous avons dit au président du gouvernement, c'est qu'il devrait dire à ses interlocuteurs marocains que les décisions qu'il a prises seul ne sont pas contraignantes pour le futur gouvernement espagnol», a-t-il conclu.