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Grand Angle

France : Et si 43% des Français ne pensaient pas que l’islam est une menace ?

L’Observatoire des médias, Acrimed, réputé pour ses critiques acerbes contre les médias et son positionnement à gauche de l’échiquier politique, propose, aujourd’hui, une analyse très critique du dernier sondage de l’Ifop sur l’image des musulmans en France. Entre les a priori des sondeurs, la nature problématique des sondages, et les biais médiatiques, le sondage perd sa substance.

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Temps de lecture: 3'

Sondage sur «L’image de l’islam en France» ou sur «La mauvaise image de l’islam en France» ? Dans une analyse publiée, aujourd’hui, lundi 12 novembre, par Acrimed, l’Observatoire (très) critique des médias, Blaise Magnin, chercheur en sciences politiques à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, et Henri Miler, philosophe, maître de conférences à l'Université Paris 8 et co-animateur de l'association Acrimed, démontent pierre après pierre le sondage publié par le Figaro, le 24 octobre, et réalisé par l’institut de sondage Ifop. Même si le sondage annonce respecter «fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage», Acrimed énumère les problèmes posés tant par la méthodologie que par l’analyse faite a posteriori par le Figaro ; les deux empruntent la même pente.

La première question, «Diriez-vous que la présence d’une communauté musulmane en France est ... ?», présuppose qu’une telle communauté existe en France. La France, en contradiction parfaite avec tout principe d’objectivité, est même qualifier de «notre pays», dans la suite de la question «… plutôt une menace pour l’identité de/un facteur d’enrichissement personnel pour notre pays». «Une telle alternative présuppose que ladite «communauté» pourrait être un corps étranger dans le corps de «notre pays», ou n’en fait pas vraiment partie, alors même que les membres de la «communauté musulmane» sont partie intégrante de «notre pays»», souligne les deux auteurs.

67% des sondés culpabilisent ET dédouanent les musulmans

Vient ensuite une question sur l’intégration de cette communauté musulmane «Enfin, qui nous dira alors ce que signifie être «intégré» à la société française lorsqu’on en fait partie ?», s’interrogent Blaise Magnin et Henri Miler. Puisque 67% estiment qu’ils ne sont pas intégrés, Ifop précise : «Quelles sont les deux causes qui, selon vous, expliquent le plus que les musulmans et les personnes d’origine musulmane sont mal intégrés dans la société française ?» Cette question «permet de mesurer combien il est absurde d’agréger ainsi les réponses des sondés. Les 67 % (et eux seuls) auxquelles cette question s’adresse semblent très divisés», expliquent les deux analyses. Certains accablent les musulmans eux-mêmes, mais «entre un quart et la moitié choisissent aussi des réponses qui [les] disculpent, peu ou prou, de cette intégration prétendument déficitaire», remarquent-ils. : «Le fait que les personnes d’origine musulmane soient regroupées dans certains quartiers et certaines écoles», «Les difficultés économiques et le manque de travail», «Le racisme et le manque d’ouverture de certains Français».

Au-delà de la viabilité du sondage lui-même, les conclusions qui en sont tirées par ses auteurs et par le Figaro, à qui il a été délivré «en exclusivité», vont bien au-delà de ce qu’il serait permis d’en déduire. «Le chapô de l’article du Figaro annonce d’emblée : «Une étude de l’Ifop pour Le Figaro montre que la montée du communautarisme des musulmans accentue leur rejet par l’opinion», notent les deux auteurs, or il n’est nulle part question, dans l’étude, de montée du communautarisme musulman. Il s’agit d’une étude d’opinion et en aucun cas de faits, d’une part, et d’autre part, le phénomène de «montée» du communautarisme n’est jamais évoqué dans l’étude.

Marge d'erreur

Pour Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop, «Notre sondage démontre une évolution qui va dans le sens d'un durcissement supplémentaire des Français vis-à-vis de cette religion et d'une perception négative renforcée de l'islam.» Et pour cause : 43 % des sondés considèrent l’islam comme une «menace», alors qu’en 2010, ils n’étaient que 42 %. L’étude précise pourtant, dans son préambule méthodologique, que pour 2000 sondés – la présente étude en compte 1736 – la marge d’erreur pour un pourcentage établit entre 40 et 60% est de 2,2 points. «Compte tenu de la marge d’erreur, ce petit point supplémentaire [de 42 à 43, ndlr] ne veut strictement rien dire - et il se pourrait même, sans qu’il soit possible de trancher, que les Français se sentant «menacés» soient en réalité moins nombreux cette année qu’il y a deux ans !», ironisent Blaise Magnin et Henri Miler.

«Ce sondage sur «l’image de l’islam» et son commentaire participent pleinement de ce qu’ils prétendent enregistrer et mesurer... En prétendant photographier la peur, ils l’entretiennent. Ce ne sont pas des enregistrements, mais des actes : ils font ce qu’ils disent. Ils sont donc, pour employer un terme en usage chez les analystes du langage, performatifs», concluent les deux auteurs d’Acrimed.

et aujourd'hui?
Auteur : ma2560
Date : le 13 novembre 2012 à 14h27
c'est beau tout ca et aujourd'hui tu as une race a poux qui salit la memoire de ces soldats,de leur histoire,par des actes qu'ils ne pourront jamais faire chez eux,c'est a dire dans leur pays d'origine QUI N'EN A RIEN A CIRER DE LEUR GUEULE
@ george ...
Auteur : cheikhManba
Date : le 13 novembre 2012 à 12h01
Lis bien ! Et n'oublie surtout pas et transmet cette histoire à la génération future qui n'oublie surtout pas non plus se que d'autres ont fait pour eux ! :) en tout cas ces hommes (goumiers marocains ) auront marqué la guerre par leurs bravoure et leurs courage !
@ george ...
Auteur : cheikhManba
Date : le 13 novembre 2012 à 11h54
« C'est pour moi un plaisir tout particulier de vous féliciter des succès remarquables remportés sous votre commandement car, en saluant les Goums, je salue la renaissance de la France. » — Extrait de la lettre dugénéral Clark , commandant la Ve Armée anglo-américaine en Italie , augénéral Guillaume , commandant les goumiers, juin 1944[23] .
@ george ...
Auteur : cheikhManba
Date : le 13 novembre 2012 à 11h52
Unité d'élite, qui dès son arrivée en Indochine [...] s'est montrée l'égale des formations les plus aguerries... »
@ george ...
Auteur : cheikhManba
Date : le 13 novembre 2012 à 11h51
Magnifique groupe de tabors qui, après s'être couvert de gloire enTunisie , en Corse , à l'Ile d'Elbe , àMarseille , s'est de nouveau distingué sous le commandement du ColonelBoyer de Latour  au cours des durs combats livrés sur le front desVosges  par la 3e DIA du 5 au 20 octobre. Engagé du 5 au 17 octobre dans la forêt de Longegoutte et dans la vallée de la Moselle , afin de dégager des unités séparées de nos gros par une violente contre attaque, il se lance à l'assaut avec sa fougue habituelle. Dans de furieux corps à corps, il s'empare de la ligne des crêtes dominant au nord Ferdrupt. Simultanément, appuyé par un détachement blindé, il atteint les lisières de Ramonchamp . Engagé de nouveau dans la région de Saulxures , il a rejeté l'ennemi du Droit deCornimont  et, malgré des tirs violents et précis de l'artillerie et des mortiers ennemis, dévale les pentes de la Moselotte, franchit cette rivière en amont de Cornimont, nous assurant ainsi la base de départ indispensable à la conquête du Haut du Faing . Ayant perdu la moitié de ses officiers au cours des combats de Marseille et des Vosges, n'en a pas moins maintenu jusqu'au bout son ascendant sur l'ennemi, infligeant à celui-ci des pertes extrêmement sévères. La présente citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme. »
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