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Maroc : L’Université Moulay Ismaïl consacre un colloque à la réforme du Code de la famille

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Photo d'illustration / DR.
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L’Université Moulay Ismaïl de Meknès a tenu dans son siège, samedi 11 mars, un colloque scientifique sur la réforme du Code de la famille. Organisée en partenariat avec le Club des magistrats du Maroc, l’Ordre des avocats du barreau de Meknès, la direction régionale de la Justice et l’Association Batoul pour le soutien à la fille et à la famille, cette rencontre nationale s’inscrit dans le cadre du débat actuel sur la réforme de ce texte adopté en 2004.

Le ministère de la Justice a été représenté parmi les intervenants par Fatima Barkan, aux côtés des magistrats et des avocats, en présence des étudiants et des enseignants-chercheurs de l’université, rapporte le site Al3omk. La même source indique que lors de ce colloque, les spécialistes ont abordé la question du divorce dans le Code de la famille, ainsi que les points méritant réforme pour une harmonisation avec l’esprit de lois en dehors de ce texte. Des termes du discours royal de la Fête du trône ont été repris, dans ce contexte, comme référence sur le constat des limites que montre désormais une Moudawana voulue initialement progressiste et équitable.

Pour Fatima Barkan, citée par le média arabophone, de telles rencontres en plein débat public sur le Code de la famille sont «une occasion d’échanger des opinions et des connaissances et de partager des expériences, ce qui contribuera à établir une prise de conscience et une sensibilisation à l’importance de la stabilité familiale et à l’évolution de ses conditions, considérant la famille comme le pilier de la société dans son ensemble, mettant l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur des priorités».

Haddou Maassou, conseiller à la Cour d’appel de Meknès, a abordé la question de la «responsabilité civile comme fondement de la protection économique des droits d’un enfant naturel» né hors-mariage. Il a indiqué que le Code tenait, dans ce cas-là la mère entièrement responsable de la filiation, de la garde de son enfant et tous les aspects administratifs qui lui sont relatifs, tandis que le père est exonérés de toutes les charges économiques telles que la pension alimentaire, la scolarité et les soins médicaux. Dans ce sens, il a appelé à la mise en place de nouvelles dispositions tenant le père et la mère tous deux responsables de la filiation hors-mariage, ajoute le média.

Dans son intervention, la juge du Tribunal de première instance de Meknès, Siham Ben Massoud, a abordé la question de la «pension alimentaire dans la jurisprudence», ainsi que le suivi des statistiques de la violence économique, qui a connu une tendance à la hausse sans précédent ces dernières années, ce qui conduit selon elle à une «obstruction à l’ordre familial et social».

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