«Omar Raddad, le dernier combat», nouveau documentaire de France 2 sur l’affaire

Dans le cadre de l’émission 13h15 le dimanche sur France 2, un nouveau documentaire en quatre épisodes sera consacré à l’affaire Omar Raddad, qui a marqué la justice française depuis la condamnation du jardinier marocain, en 1994. Diffusé le 26 février 2023, «Omar Raddad, le dernier combat» signé Anne-Sophie Martin et Oktay Sengul revient sur trente ans de lutte pour prouver l’innocence de l’homme, dans le cadre du meurtre de Ghislaine Marchal en 1991. En octobre 2022, la Cour de révision a refusé la demande de la défense de rouvrir le dossier.

Ce documentaire inclut «des entretiens avec des témoins-clés, des experts qui ont récemment travaillé sur la révision de l’enquête, des membres de la famille de la victime, ou encore avec ceux qui ont mené une contre-enquête». Il s’agit ainsi de revenir sur «trente ans de combat pour l’innocence mené par Omar Raddad et ses avocats, trente ans pour la ‘fabrication d’un innocent’ aux yeux des proches de Ghislaine Marchal, trente ans de doutes, de rebondissements et de fausses pistes, trente ans de batailles d’experts en écriture ou en génétique», décrit Franceinfo.

Omar Raddad a initialement été condamné à 18 ans de réclusion criminelle, pour le meurtre de son employeuse. Gracié en 1996 par le président Jacques Chirac, il ne sera cependant pas innocenté. Plusieurs contre-enquêtes ont été menées depuis, notamment sur les traces d’ADN montrant la présence de tierces personnes et l’absence du jardinier sur la scène de crime, dans la villa de la victime. Des éléments exhaustifs ont été ajoutés au dossier, depuis 2018, poussant les avocats à saisir la Cour de révision. Celle-ci donnera un avis négatif.

Cette série documentaire aborde 30 ans de combats judiciaire et médiatique, mais elle retrace aussi «l’enfance marocaine d’Omar Raddad et son arrivée en France, ainsi que le façonnement de sa relation avec Ghislaine Marchal : leur rencontre, qui entraînera son embauche en tant que jardinier, leurs rapports ou encore leurs rares mésententes».