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Grand Angle

France : Accusé de viol aggravé, Saad Lamjarred clame toujours son innocence

Le chanteur marocain a ainsi maintenu la position qu'il a tenue pendant l'instruction, en contestant toujours les faits qui lui sont reprochés. Poursuivi pour viol aggravé et violences volontaires, il est revenu sur une affaire qui «a fait beaucoup de mal» à lui et à ses proches.

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Saad Lamjarred est arrivé au palais de justice de Paris, accompagné de sa femme, Ghita El Alaki. / Ph. Sylvie Corbet - AP
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Le procès pour viol aggravé et violences volontaires de Saad Lamjarred s’est ouvert, ce lundi, devant la Cour d'assises de Paris. Le chanteur marocain est arrivé au palais de justice de la capitale française accompagné de sa femme, Ghita El Alaki, alors que sa victime présumée, Laura Prioul était présente à l’audience. Les deux premiers ont été appelés à la barre, alors que la dernière répondra, demain, devant le juge, indique la correspondante de Radio Monte-Carlo (RMC).

Assistée d’une interprète, le chanteur de «Enty» a ainsi maintenu la position qu'il a tenue pendant l'instruction, en contestant toujours les faits qui lui sont reprochés. S’exprimant en arabe, il a expliqué être «né au sein d'une famille d'artistes très respectée», qu’il «a toujours aimé l'art» et a «toujours souhaité être un artiste». «J'ai progressé sur ce chemin [et] j'ai atteint un certain stade pour transmettre valeurs positives aux gens, tout ça dans un esprit de grand respect pour la femme», a-t-il assuré.

Une affaire qui a fait «beaucoup de mal» à la star et à ses proches

Saad Lamjarred a rappelé avoir vécu, avec cette affaire, «un gros stress» et «une dépression». «Mais j'ai essayé de lutter contre ça et de ne pas abandonner, particulièrement après 7 mois de prison» et le port du bracelet électronique pendant 6 mois. «J’ai attendu ce moment pendant presque 7 ans pour vous dire tout ce que vous voulez entendre par rapport à cette affaire qui a fait beaucoup de mal à moi et mes proches», a-t-il enchaîné.

Après avoir été interrogé sur son parcours et son enfance, la star marocaine a également été questionnée sur ses éventuelles addictions. «Pas de dépendance, ni à l'alcool ni aux stupéfiants», a-t-il catégoriquement répondu, évoquant un «usage festif» de la drogue. Il a expliqué, plus tard, qu’il gagne «10 000 à 15 000 euros par mois» et qu’il «travaille dur pour cet argent». Interrogé aussi sur sa musique, il a assuré que «le thème essentiel de [ses] chansons reste l’amour et les relations entre couple». «J’ai toujours souhaité exprimer une posture positive de la femme, à travers sa tenue, sa présentation, sa beauté, son élégance», ajoute-t-il.

La star marocaine a également été questionnée sur la procédure pour viol qui l’impliquait dans le passé aux États-Unis. S’il a répondu en expliquant vouloir se «concentrer sur l’affaire d’aujourd’hui et uniquement sur cette affaire», son avocat a rappelé que cette procédure «a abouti à un non-lieu».

Ghita El Alaki et l'enquêtrice de police qui a travaillé sur l’affaire appelées à la barre

A la reprise de l’audience l’après-midi, la Cour a entendu Ghita El Alaki, épouse de l’artiste et son ex-assistante. Elle a décrit Saad Lamjarred comme «une personne très aimante, très affectueuse». «En tant que femme, il a toujours été là à l'écoute, pas seulement de moi mais aussi de sa famille», a-t-elle assuré. Elle s’est dite «persuadée» que l’artiste «n'est pas une personne qui aurait pu commettre les faits qui lui sont reprochés aujourd'hui». «Je sais qu'il est innocent. Je ne sais pas pourquoi cette femme l'accuse. Ce que je sais, c'est que cela fait 7 ans que mon mari le vit très mal. Je le connais», tranche-t-elle.

L'enquêtrice de police qui a travaillé sur l’affaire a également été appelée à la barre. Elle a expliqué les conditions de l'intervention de la police le 26 octobre 2016 à l'hôtel Marriott alors que «Laura P. était sous le choc traumatisée et que Saad Lamjarred était fortement alcoolisé». L'enquêtrice de police a ajouté que le chanteur marocain «admettait avoir consommé de la cocaïne» mais «niait en revanche avec vigueur toute relations sexuelles avec la plaignante».

Elle a également rappelé une autre plainte pour viol déposée par une jeune femme pour des faits qui remontent à 2015 au Maroc, qui a été retirée «sous la pression» de l’entourage de la victime présumée. Celle-ci a également été convoquée comme témoin par la cour d'assises, précise la correspondante de RMC Info.

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