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Grand Angle

Maroc : Les investissements du Golfe pour remplacer l’Union européenne

Le voyage de Mohammed VI dans les Etats du Golfe se solde par l'activation de grands projets d'investissements dans le cadre d'un fonds de soutien de 5 milliards de dollars. Hors de ce cadre, les investissements privés des pays de la région talonnent déjà ceux de la France.

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L’opération séduction lancée par le roi Mohammed VI auprès des pays du Golfe a porté ses fruits. Revenu la semaine dernière d’un long voyage dans la région, il a obtenu «d’opérationnaliser les fonds de soutien accordés par ces pays au Maroc, d’un montant de 5 milliards de dollars [43 milliards de dirhams], sur une période de 5 ans», rapporte l’Economiste. L’agriculture et les infrastructures seront les principaux postes auxquels seront affectés ces fonds, dès la fin de l’année.

Par ce voyage, le roi est venu renforcer des relations économiques qui s’intensifient depuis l’an dernier, afin de pallier la dépendance économique du royaume vis-à-vis d’une Union européenne en pleine crise. En mai 2011, au terme du sommet de concertation du Conseil de Coopération du Golfe, dans la capitale saoudienne, Ryad, son secrétaire général, Abdellatif Zayani, avait lu une déclaration souhaitant la bienvenue aux royaumes de la Jordanie et du Maroc au sein du Conseil.

Le Maroc avait décliné l’offre, mais un partenariat stratégique avait été noué sur la base de rapports économiques renforcés. Comme pour couronner ce partenariat, l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN) a choisi, il y a un mois, le groupe saoudien ACWA pour construire, en partenariat avec l’Espagnol Aries IS and TSK EE, la première phase de la centrale solaire de Ouarzazate.

7 milliards d'investissement

En 2011, les investissements (IDE) au Maroc, en provenance des pays du Golfe ont augmenté de 51%, quand ceux de la France, pourtant premier investisseur au Maroc, baissaient de 58,5%, indique le rapport économique et financier du ministère marocain des Finances, pour le projet de loi du Finances de l’année budgétaire 2013. Entre 2010 et 2011, les investissements étrangers au Maroc ont augmenté de 60%, toutes origines confondues, selon le World Investment Report 2012.

Les Emirats Arabes Unis, à eux seuls, ont monté leurs investissements au Maroc à 4,5 milliards en 2011, soit une augmentation de 71%, suivis de l’Arabie Saoudite avec un montant de 1,6 milliard, soit le triple en un an. Au total la région du Golfe a investi 7 milliards de dirhams en un an, alors que la France passe de 20,5 milliards de dirhams d’investissements, en 2010, à 8,5 milliards, en 2011.

Dette pétrolière

Si le Maroc trouve ainsi dans les pays du Golfe les moyens de pallier les errances économiques de ses partenaires économiques traditionnels en termes d’investissements, la balance commerciale marocaine ne cesse de se creuser quel que soit le partenaire économique. L’accord de libre échange signé en 2001 avec les Emirats Arabes Unis, a certes permis l’augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays, mais il s’est fait au dépens du royaume. «Depuis son entrée en vigueur, les échanges commerciaux entre les deux pays ont progressé de 41,6% en moyenne annuelle, pour atteindre 3,2 milliards de dirhams», explique le rapport du ministère des Finances. Ces milliards se partagent particulièrement inéquitablement entre le Maroc et les EAU, en 2011 : 23% sont formés par les exportations marocaines vers les Emirats et 77% par les exportations émiraties au Maroc.

Pour préserver leurs relations avec le Maroc, alors que les échanges avec l’ensemble des pays du Golfe se fait en totale défaveur du royaume chérifien, certains pays lui font des faveurs. En 2008, l’Arabie Saoudite et les EAU ont, par exemple, mis en place un fonds spécial au Maroc constitué de 800 millions de dollars de dons pour atténuer l’impact de la facture énergique, alors que le prix du baril flambait.

ils ont decouvert du gaz
Auteur : baker67
Date : le 06 novembre 2012 à 00h12
du gaz de bgar (vache) et hawli (mouton) qui se trouvent dans les nombreux couri du bled.
Attention danger
Auteur : HMIMID69
Date : le 02 novembre 2012 à 16h02
Si le Maroc continu a ce rythme d'échange commercial avec a chaque fois un déséquilibre défavorable avec tous les pays du globe, d'ici une dizaine d'années, il sera internationalisé au moins a 50% de sa richesse par les investisseurs étrangers, il ne lui reste plus a obeire au ordres sous peine d'être dégrader.
la seule solution de s'en sortir c'est de trouver du pétrole et du gaz le plus vite possible.
Gagnant/Gagnant
Auteur : berhoc
Date : le 02 novembre 2012 à 10h14
Je ne peux que confirmer à mon tour cette bonne vision et orientation du Maroc vers les pays du Golf. Nos capteurs ne doivent être fixés sur le Nord ou plutôt la France seulement. Maintenant dire "Remplacer" l'Union européenne, je ne pense pas que notre pays adopte une logique binaire entre l'Europe et le Golfe. Je pense que c'est une vision d'ensemble qui pourra allier l'approche "Europe" et "Golfe".
Dernière modification le 02/11/2012 10:14
Ne t’inquiète pas
Auteur : ElChamali
Date : le 02 novembre 2012 à 09h48
Les capitaux privés peuvent acheter autant de terre qu'ils veulent. Tant que çà nous profite tout ira bien.

Le jour où il y aura manque ou difficulté, ils seront exproprié par la force (comme çà s'est toujours fait) Et je doute que le Qatar soit en mesure de nous mener la guerre.

Qu'ils investissent autant qu'ils peuvent. Tant que c'est dans l'intérêt mutuel des deux pays.

Mais qu'ils ne doutent pas que si çà venait à appauvrir ou affamer le citoyen Marocain, nos terres redeviendrons nos terres, papier signé ou pas.

En réalité ceux qui prennent le plus de risque sont les investisseur eux-même, ne l'oublions pas.
Dernière modification le 02/11/2012 09:49
à chibani2
Auteur : nabil922
Date : le 02 novembre 2012 à 09h33
Pour une fois,je suis tout à fait d'accord avec Chibani2.
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