chargement...
Une graine dans le ventre de Maman !
C’est connu mes chères ladies, un enfant qui découvre le monde pose beaucoup de questions. «Maman, comment je suis venu au monde», «papa, comment on fait un bébé» sont des questions tout à fait naturelles. Les spécialistes sont d’accord, il ne faut surtout pas brusquer ni taire cette curiosité. «Je préfère répondre moi-même ! Aujourd’hui, mon fils peut trouver des réponses en un clic, des réponses pas toujours vraies» commente cette maman. Dans sa découverte de la sexualité, il faut oublier l’histoire de l’hirondelle qui dépose un bébé. On va préférer la version où le papa plante une graine dans le ventre de maman, plus proche de la réalité. Ensuite, les réponses dépendront de l’âge de votre bout de chou. «Ma fille sait qu’elle peut me poser toutes les questions qu’elle veut, mais pas devant tout le monde» nous dit Samira, maman de Sara, 14 ans. Pas parce que la maman a peur des réactions de son entourage, mais parce qu’elle considère que c’est un sujet intime. «Mais la nouvelle génération d’ados n’a pas de complexes, il faut poser des limites» nous dit Halima, maman de deux ados de 14 et 16 ans. Selon elle, il faut expliquer, répondre à toutes les questions. Ensuite, il ne faut pas interdire, mais sensibiliser. «Vous savez à quel point ils adorent braver les interdits, c’est même leur sport préféré» sourit t-elle.
Apprends mon fils, préserve toi ma fille !
Mais la question qui révolte plus d’une, est pourquoi parle t-on plus facilement aux garçons qu’aux filles ? Dans la culture maghrébine, on poussera un adolescent, presque encore enfant, à tenter des expériences sexuelles pour apprendre et développer sa virilité. «Je sais, c’est mal, mais je ne veux pas que mon fils devienne la risée de sa bande de copains» se justifie Nadia, mère d’un garçon de 17 ans.
Il y a encore une ou deux décennies, les familles maghrébines ne se contentaient pas d’encourager leurs fils chéris à être des hommes. Certaines allaient même jusqu’à mettre à leur disposition une prostituée, ou carrément la pauvre femme de ménage. «C’est sans doute pour ça que cette génération d’hommes nous prennent toutes pour leurs bonnes ou leurs salopes» ironise Lamia.
Les filles, elles, n’ont pas le droit d’en parler, encore moins de poser des questions. Pourtant, c’est clair. Une fille qui arrive à l’âge adulte sans éducation sexuelle ne sait pas où poser ses limites. «J’en ai fait l’expérience, vous ne pouvez pas contrôler l’allée et venue des filles ! J’ai fait les quatre cents coups en ayant un père très strict !» se rappelle Amina.
L’éducation sexuelle est d’autant plus importante de nos jours après toutes les histoires de pédophilie qui circulent. Et mes chères ladies, personne ne le souhaite, mais cela n’arrive pas qu’aux autres. La plupart des petites victimes ne comprennent même pas ce qui leur arrive, faute d’éducation sexuelle. «L’année dernière, un ado de 16 ans a essayé de violer une bande d’enfants dans mon quartier. Je suis fière de ma fille, c’est la seule qui ai compris et qui a donné l’alerte» raconte Assia.
«Dans l’école de ma fille, une maîtresse a été renvoyée parce qu’elle a osé prévenir les enfants» se désole Halima. La maîtresse n’a pourtant pas dépassé les limites de la pudeur selon Halima. Elle n’a fait de mettre en garde les enfants contre les hommes qui leur demandent «des choses bizarres». Les parents ont pourtant fait un scandale !
N’hésitez donc pas à répondre aux questions de vos enfants, et de les accompagner. Tous les spécialistes le disent, tout en apprenant le bien à un enfant, il faut aussi lui montrer le mal, sinon, comment pourrait il faire la différence ?
+ 
