«La nouvelle campagne agricole démarre dans des conditions climatiques favorables», a déclaré avec beaucoup d’enthousiasme le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch lors de la séance de lundi 29 octobre devant la Chambre des représentants, rapporte Les Echos.
Le ministre base son assurance sur la tendance climatique du moment. En effet, le cumul pluviométrique a atteint en moyenne 90 mm au 29 octobre 2012, soit une hausse de 50% en comparaison à la même période l’an dernier, selon L’Economiste. «Ces précipitations auront un impact positif notamment sur le couvert végétal, l’emblavement, la vente des grains et d’engrais, le taux de remplissage des barrages et les nappes phréatiques», explique M. Akhannouch.
Des mesures pour une campagne réussie
Pour assurer le bon déroulement de la campagne 2012-2013, la tutelle a pris quelques mesures. Entre autres, le ministre s’est voulu rassurant quant à l’approvisionnement en engrais. Déjà, l’OCP a ravitaillé le marché avec la mise en vente d’un million de tonne d’engrais. Parallèlement la tutelle a récemment lancé une caravane de sensibilisation et de conseils sur l’utilisation des fertilisants dans une dizaine de régions.
En outre, le programme d’assurance multirisque agricole a été étendu sur 500 000 hectares contre 300 000 la saison passée avec une amélioration des indemnités. Par ailleurs, la tutelle s’est également armée pour faire face à la menace des criquets dont l’alerte a été lancée par l’agence onusienne pour l’alimentation et l’agriculture [FAO]. Malgré le fait que «la situation demeure calme sur l’ensemble du territoire national», souligne M. Akhannouch, son département a mis à disponibilité quatre millions de litres d’insecticides à utiliser en cas de besoin.
La direction nationale de la météorologie a annoncé la poursuite des pluies sur presque toutes les régions jusqu’à vendredi prochain. Et même s’il est encore difficile de déterminer quelle sera la tendance climatique tout au long de la campagne agricole, le gouvernement s’attend à une amélioration des chiffres. D’après les hypothèses retenues dans le projet de Loi de finances 2013, la valeur ajouté agricole devrait progresser de 5% en 2013, après une baisse de 5,8% en 2012. Le gouvernement prévoit à cet effet que la croissance du PIB agricole entraine une hausse significative de la valeur ajoutée céréalière de 27,8%, ainsi que la consolidation de la croissance des autres filières, notamment l’élevage, les cultures maraichères et l’arboriculture.
Si les espérances du ministère de l'Agriculture se vérifient, l'économie nationale devrait considérablement en bénéficier. Les pluies de ces derniers jours sont arrivées comme une manne du ciel pour les agriculteurs qui avaient quasiment perdu espoir après une mauvaise campagne l'année dernière.