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Grand Angle

Michel Houellebecq, l’islamophobie, le porno amateur et les prostituées marocaines

L’auteur islamophobe Michel Houellebecq tente d’interdire la sortie, le 11 mars, d’un film «porno» dont il est la vedette, tourné à Amsterdam. Sa femme aurait «passé un mois pour arranger des prostituées à l’avance», pour le plaisir patriarcal de l’auteur lors de son voyage dans le royaume, qui a finalement été annulé. 

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L’auteur islamophobe Michel Houellebecq. / DR
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L’auteur islamophobe français Michel Houellebecq est au cœur d’un nouveau scandale, quelques semaines seulement après ses déclarations polémiques sur les musulmans et ses propos considérés comme «une provocation à la haine». En effet, l’auteur d’«Anéantir» (2022) et «Soumission» (2015) est au cœur d’un film «porno» réalisé par le Néerlandais Stefan Ruitenbeek, qui raconte les «pérégrinations amstellodamoises et sexuelles de l’auteur français».

«On y découvre un Michel Houellebecq la mine éprouvée, le regard perdu dans une torpeur post-orgasmique, clope au bec. Torse nu dans des draps blancs immaculés, le cheveu en bataille, embrassant et serrant éperdument contre lui une jeune néerlandaise tatouée à la robe fleurie», écrit l’AFP, décrivant la bande-annonce de ce film. La même source relate la mobilisation des avocats de Michel Houellebecq et sa femme, visant à faire interdire ce film, dont la sortie est prévue le 11 mars prochain.

Pour cela, les avocates de Michel Houellebecq et de son épouse ont annoncé, mardi, leur intention d’engager «toutes les démarches amiables et contentieuses, tant au civil qu’au pénal».

Un film né après l’annulation du voyage au Maroc

Dans cette bande-annonce, publiée fin janvier, le réalisateur néerlandais Stefan Ruitenbeek raconte, en voix off, que le film était né d’un imprévu. Houellebecq l’aurait ainsi contacté pour l’informer de l’annulation de son voyage de noces au Maroc et sa crainte «d’être enlevé par des extrémistes musulmans». En effet, l’auteur islamophobe était attendu au Maroc, le weekend du 12-13 novembre 2022 pour deux conférences prévues à Rabat et à Casablanca par la librairie Livremoi. Cependant, les autorités françaises lui auraient «déconseillé de se rendre au Maroc», suite à ses propos islamophobes incitant à commettre des attentats terroristes contre la communauté musulmane de France. Son voyage a été finalement annulé, par crainte d’un supposé risque d’agression ou d’enlèvement.

Ce que le réalisateur néerlandais révèle, c’est que le déplacement de Michel Houellebecq dans le royaume n’était pas purement professionnel. Qianyum Lysis Li, l’épouse de l’écrivain qui apparaît dans le trailer, aurait «passé un mois pour arranger des prostituées à l’avance» pour le plaisir patriarcal de l’auteur, une fois au Maroc, ajoute la même source. 

«Je lui ai dit que je connaissais beaucoup de filles à Amsterdam qui seraient prêtes à coucher avec le célèbre écrivain, par curiosité, et que je lui réserverais un hôtel, si j’avais la permission de tout filmer», raconte Ruitenbeek dans la bande-annonce du film, ajoutant que Michel Houellebecq aurait donné son accord à un tel projet.

Selon les avocats de l’auteur, «les démarches précontentieuses ont déjà été engagées auprès du réalisateur et des plateformes» pour obtenir l’interdiction du film. Dans un courrier envoyé au réalisateur, dont l’AFP a pris connaissance, Michel Houellebecq évoque «la déflagration de violence» de la bande-annonce, «qui porte atteinte de manière irrémédiable à (sa) vie privée, (son) honneur mais surtout, ce qui est plus grave encore, à (sa) femme, dévastée par les mensonges» diffusés sur elle.

Avec la sortie de son interview, parue en novembre dans la revue Front Populaire, Michel Houellebecq a provoqué une vague d'indignation, à cause de ses propos présentant les musulmans comme une menace pour la sécurité des Français non musulmans, prédisant des futurs «Bataclan à l’envers» à l’égard des musulmans. Ces propos lui avaient valu deux plaintes, du Conseil français du culte musulman (CFCM) et l’Union des mosquées de France. L’écrivain français a publié, début janvier, une tribune sur Le Point, où il a répondu aux accusations en assurant qu’il assumait son islamophobie «à temps partiel».

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