L’Espagne veut expulser vers le Maroc un détenu de droit commun né à Ceuta

Les autorités marocaines ont opposé une fin de non recevoir à une demande du ministère espagnol de l’Intérieur d’accueillir un détenu récidiviste de droit commun, né en 1968 à Ceuta. Rabat affirme que Mohamed n’a pas la nationalité marocaine. Son avocat admet, dans des déclarations à la presse, que son client n’est ni Marocain ni Espagnol.

Pour le moment, Mohamed reste incarcéré à la prison de Huelva. Le Tribunal de la ville ne tranche pas le fond de l'affaire, mais accepte de suspendre l'arrêté d'expulsion, rapporte El Español.

Le cas de ce détenu est particulier. Son dossier indique qu’il «manque de ressources financières propres et de qualification professionnelle», expliquant que l'homme a «fait des études primaires inachevées et n'a jamais travaillé sous contrat». «Il n'y a aucune trace montrant qu'il ait effectué une procédure valable pour régulariser son séjour en Espagne, même s'il est né à Ceuta», ajoute la même source.

Le Maroc accepte d'accueillir ses ressortissants qui font l'objet d'expulsion en Espagne. En témoignent les cas des imams Mohamed Said Badaoui et Yahya Benaouda.