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Des alliés du Polisario et des proches du Maroc commencent leurs mandats au Conseil de sécurité

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Le conseil de sécurité de l'ONU. / DR
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Cinq nouveaux membres non-permanents ont officiellement accédé au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2023-2024. Sur la liste figurent deux Etats qui saluent les efforts déployés par le Maroc en vue de parvenir à une solution politique consensuelle à la question du Sahara occidental, à savoir le Japon et Malte.

L’ex-chef de la diplomatie de La Valette, Evarist Bartolo avait exprimé cette position, le 22 février 2022 à Rabat, lors de ses entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Pour sa part, Tokyo ne cesse de réaffirmer sa non-reconnaissance du Polisario. L’incident de la participation du Brahim Ghali au sommet de la TICAD, tenue les 27 et 28 août en Tunisie, a donné l’occasion aux responsables japonais de la réitérer. En témoignent les propos rassurant du chef du gouvernement Fumio Kishida à l'occasion de sa réunion avec Aziz Akhannouch, tenue le 28 septembre en marge des funérailles de l’ancien Premier ministre nippon Shinzo Abe. Le Japon assure, ce janvier 2023, la présidence tournante des Quinze.

Sur les trois autres nouveaux membres non-permanents au Conseil de sécurité, le Polisario peut se targuer d’avoir deux alliés qui reconnaissent la «RASD» : le Mozambique et l’Equateur. Le soutien de l’Etat africain au Front est, jusqu’à présent, ferme. Brahim Ghali a été, en effet, convié en juin, par le président mozambicain Felipe Nyusi, à prendre part à une fête nationale de son pays.

Néanmoins avec Quito, l’appui au Polisario n’est pas aussi prononcé que celui de Maputo. Preuve en est la teneur de l’intervention du représentant permanent de l’Equateur auprès de l’ONU, Cristian Espinosa, devant les travaux de la 4e Commission, tenus à New York en septembre. «La question du Sahara occidental requiert une solution politique mutuellement acceptable, conformément à la résolution 2602 adoptée en octobre 2021 par le Conseil de sécurité», a-t-il plaidé.

L’Equateur pourra ainsi suivre les traces du Ghana, un autre pays qui reconnait la «RASD», mais qui est resté neutre durant sa première année de mandat. D’ailleurs, l'Algérie n’a pas parié sur Akra pour soutenir le Polisario à l’instance exécutive de l’ONU, préférant compter sur le Kenya.

La Suisse est le dernier des Etats élus au tour du table des Quinze. Un pays réputé pour sa neutralité, qui devrait continuer à soutenir les efforts de l’ONU en vue de parvenir à une solution acceptée par les parties. Une position qu’a défendue la ministre suisse des Affaires étrangères, Livia Leu, lors de ses entretiens du 22 novembre à Berne, avec Staffan de Mistura.

Au Conseil de sécurité, le Maroc peut encore compter sur l’Albanie, le Gabon et les Emirats arabes unis, et dans une moindre mesure le Brésil et le Ghana, qui disposent d'une année de mandat supplémentaire.

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