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Breve

Détournement de fonds : Rachid El Fayek (RNI) condamné à la prison ferme et ses biens saisis

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Rachid El Fayek, ex-président du conseil communal d’Oulad Tayeb et ancien coordinateur régional du RNI à Fès. / DR
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La chambre criminelle de première instance de la Cour d'appel de Fès, chargée des crimes financiers, a condamné cette semaine Rachid El Fayek à six ans de prison ferme et à une amende d'un million de dirhams. Parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI), l’élu dirige également le conseil communal d’Oulad Tayeb et était coordinateur régional du RNI à Fès.

Le tribunal a également condamné son frère, Jaouad El Fayek à trois ans de prison ferme et à une amende de 50 000 dirhams, alors que 12 autres détenus ont écopé de peines de prison ferme et avec sursis. Les prévenus ont été inculpés de corruption, détournement de fonds, dilapidation de deniers publics, falsification de documents officiels et abus, chacun selon les crimes qui lui sont attribués. L’affaire a éclaté suite à des dysfonctionnements, notamment dans le domaine de la construction dans la commune Oulad Tayeb.

Commentant le verdict, Mohamed El Ghalloussi, président de l’Instance nationale pour la protection des biens publics au Maroc a dit espérer que cette décision judiciaire devient «une tendance dans le domaine des crimes de corruption financière et que le pouvoir judiciaire contribuera à lutter contre la corruption et le pillage de l'argent public». Il a ajouté, dans un post sur son compte Facebook, que «le volet injonctif, bien qu'insuffisant, est important pour parvenir à une dissuasion privée et publique, et diffuser une culture de l'imputabilité couplée à la responsabilité, car la corruption, comme on le dit toujours, constitue un véritable dilemme qui sape tous les programmes et politiques publiques orientés vers le développement».

L’associatif a également interpellé le procureur du roi près le tribunal de première instance de Fès, qui «est légalement compétent pour déclencher la procédure de soupçon de blanchiment d'argent, avec ce que cela impose sur les biens des suspects». «Ces propriétés et leur confiscation judiciaire à un stade ultérieur au profit de l'État est considérée comme plus importante et plus efficace que des peines de prison et peut avoir une résonance sociétale et atteindre l'effet souhaité, en attendant la criminalisation de l'enrichissement illicite en tant qu'approche importante pour lutter contre la corruption et les pots-de-vin», a-t-il conclu.

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