Menu

Breve

Ramaphosa et Castillo, deux alliés du Polisario menacés de destitution

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Deux fervents défenseurs du Polisario traversent, actuellement, une mauvaise passe, à savoir : le président de l’Afrique du sud, Cyril Ramaphosa, et son homologue du Pérou, Pedro Castillo. Le sort du premier aurait dû être scellé, hier, lors de la réunion du comité exécutif de l’ANC (Congrès national africain). Finalement, l'examen de sa destitution a été reporté jusqu’à la présentation, le 6 décembre, d’un rapport d’une commission d’enquête parlementaire qui accuse le président sud-africain de «malversations financières».

Au Pérou, Pedro Castillo fait face à une procédure de destitution déposée par l’opposition de droite, proche du Maroc. Parallèlement à cette initiative, le procureur général de la république a présenté un recours constitutionnel devant la Chambre des représentants, accusant Castillo et deux de ses anciens ministres d’être à la tête d'une organisation criminelle de corruption. A Lima, l’opposition est optimiste quant à un limogeage du président, au pouvoir depuis le 28 juillet 2021.

Un éventuel départ de Pedro Castillo qui pourrait relancer le rapprochement avec le Maroc. En témoigne, le rejet des formations de l’opposition, notamment de droite et d’extrême droite, de sa décision, actée le 15 septembre, de rétablir des relations diplomatiques avec la «RASD». Contrairement à l’Afrique du Sud où l’ANC a la majorité à la Chambre des représentants (230 députés sur 400), le parti de Pedro Castillo, Pérou Libre, n’a que 18 sièges sur un total de 130.

En Afrique du sud, le départ de Ramaphosa a peu de chance de bénéficier au Maroc. «C’est l’ANC qui fixe la ligne politique du pays et non le président», a confié un responsable de ce parti dans des déclarations à l’agence Bloomberg. Le scénario de la destitution de Jacob Zuma par l’ANC, en 2018 pour les mêmes motifs de corruption, et la désignation à sa place de Ramaphosa pourrait se reproduire dans les semaines à venir.

Un changement au sommet de l’Etat qui n’a eu aucun impact positif sur les relations entre Rabat et Pretoria. Pire, les espoirs qu’avaient soulevés la réunion, du 29 novembre 2017 à Abidjan entre le roi Mohammed VI et le président Zuma, d'une nouvelle page entre les deux pays se sont vite évaporés. En effet, quelques mois après son investiture, Ramaphosa avait appelé les membres de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), réunis en août 2018 à Windhoek en Namibie, à «faire preuve de solidarité avec le peuple de la république sahraouie et accentuer la pression sur le Maroc». Pour rappel, en octobre dernier à l’occasion de la visite du chef du Polisario à Pretoria, l’ANC avait organisé un sit-in devant l’ambassade du Maroc en Afrique du sud.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com