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Le raï algérien désormais inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

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L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé, ce jeudi, l’inscription du raï algérien sur la liste du Patrimoine mondial immatériel de l’humanité, en reconnaissance à «des traditions, des pratiques et des savoir-faire à sauvegarder».

Le raï (littéralement «avis» ou «opinion») émerge dans les années 1930, dans la région d’Oran. La version traditionnelle fait sonner la derbouka et le bendir, tout en évoluant à travers les décennies pour être remise aux goûts du jour, au cours des années 1980, par plusieurs jeunes figures, marocaines et algériennes à la fois.

Dans les années 1990, le raï connaît un grand engouement en Europe et particulièrement en France, où il a été associé à Cheikha Rimiti, Cheb Mami, Cheba Zahouania, Rachid Taha, Cheb Khaled ou encore Faudel. Un concert unique rassemblant ces trois dernier, le 26 septembre 1998 à Bercy, dans le cadre de la formation 1,2,3 soleil, a été marquant dans la popularisation de ce genre musical en dehors de l’Afrique du Nord. En 2022, DJ Snake a remis en lumière le raï, dans un format mixant ses sons traditionnels et modernes dans «Disco Maghreb», indique France 24.

Avant son décès le 12 septembre 2018, Rachid Taha a rappelé que le raï, «c’est la fête, c’est la joie, c’est parfois la nostalgie, c’est la liberté». «Si tu écoutes le raï, ça te fait bouger le cerveau, le corps et l’esprit», expliquait-il en 2016 sur RTL. «Jusque dans les années 1980, le raï était interdit dans les radios ou les télévisions algériennes. On disait que c’était trop cru, parce qu’on osait parler de sexe», avait-il rappelé.

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