C’est désormais chose faite, Abdehadi Khairat a présenté officiellement ses excuses au prince Moulay Hicham. L’audience prévue aujourd’hui à la Cour d’appel de Casablanca n’a pas lieu d’être. Dans une lettre, portant la signature de Khairat, qui sera publiée demain dans les quotidiens Ittihad Ichtiraki et Libération, dont Yabiladi.com détient une copie, le très controversé député et membre du bureau politique de l’USFP, s’adresse au cousin du roi Mohammed VI, avec déférence et courtoisie.
Il commence par revenir sur le meeting politique du 2 août à Béni Mellal. Khairat reconnaît y avoir présenté un exposé «oral», et non écrit, dans lequel il a déclaré, «en réponse aux questions de l’assistance» que le prince «avait bénéficié d’un prêt d'un montant de 40 millions de dh, sans aucune garantie du Crédit hôtelier et immobilier». Le député enchaine par expliquer que ses propos ne veulent dire en aucune façon que le prince «n’a pas remboursé le crédit» qu’il avait contracté auprès du CIH ou encore qu’ «il serait parmi les personnes qui ont dilapidé les deniers publics».
"Des déclarations basées sur de fausses données"
«Abdelhadi Khairat, par ce communiqué, tient à préciser qu’il n’avait pas l’intention de nuire à son altesse le prince Moulay Hicham, à qui il voue du respect et de la considération». En guise de conclusion, le directeur de publication des deux quotidiens de l’USFP, Itihad Ichtiraki et Libération, présente ses excuses au prince au cas où ses déclarations (du 2 août à Béni Mellal, ndlr), certes, basées sur de fausses données mais dénuées de tout calcule politique, lui auraient portées préjudice».
C’est l’épilogue du premier clash judiciaire entre un sujet du roi Mohammed VI et un membre de la famille royal. Moulay Hicham exigeait des excuses écrites du député Khairat, il a eu ce qu’il voulait. Le prince en est sorti grand vainqueur. Ce qui n’est guère le cas pour le cadre de l’USFP. Il y a quelque jours il martelait que «si le communiqué d’excuse de l’USFP lui parviendrait, il le déchirerait». Finalement, le parti de la Rose, comme l’exigeait encore une fois Moulay Hicham, n’est pas l’auteur de cette initiative mais bel et bien Abdelhadi Khairat.