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FIFM 2022 : «Le Bleu du caftan» de Maryam Touzani décroche le Prix du jury ex-aequo

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«Le Bleu du caftan», un film de Maryam Touzani (2022)
Temps de lecture: 2'

Le Prix du jury du 19e Festival international du film de Marrakech (FIFM) est revenu, ce samedi 19 novembre, au long-métrage «Le Bleu du caftan» de Maryam Touzani, ex-aequo avec «Alma Viva»(France – Protugal) de Cristèle Alves Meira. Lors de la cérémonie de clôture du cette grand-messe cinématographique, tenue du 11 au 19 novembre 2022, la réalisatrice marocaine a fait part de sa grande émotion de voir son nouvel opus primé par le jury prestigieux, présidé cette année par le cinéaste italien Paolo Sorrentino. Elle a indiqué que sa nouvelle œuvre était «un film sur l’amour» et sur la capacité d’aimer comme on est. En compétition, ce chef-d’œuvre a été le seul à représenter le Maroc, en lice avec treize autres films.

Ce FIFM a été aussi l’occasion de montrer «Le Bleu du caftan» au public marocain, pour la première fois. «Voir mon nouveau film projeté pour la première fois au Maroc, devant son public naturel, est quelque chose de très émouvant pour moi. J’ai attendu ce moment avec beaucoup d’impatience. On a beau présenter ses longs-métrages partout dans le monde, je suis marocaine avant tout, c’est un film qui raconte des personnages marocains, ancrés dans la culture marocaine, c’est donc un moment très important pour moi de rencontrer les spectateurs», a précédemment déclaré Maryam Touzani à Yabiladi, dans un entretien dans le cadre du festival.

Comptant au moins sept prix dans son palmarès mondial, depuis sa récente sortie en mai 2022, «Le Bleu du caftan» raconte le vécu de Halim, marié à Mina, tenant une boutique de caftans dans la médina et vivant avec le secret de l’homosexualité qu’ils ont appris à taire. Une poésie imagée et intimiste sur les combats intérieurement menés pour le paraître.

Primé à égalité, «Alma Viva» est l’histoire de la petite Salomé, qui retrouve son village familial chaque été, au creux des montagnes portugaises. Tandis que ses vacances estivales commencent dans l’insouciance, sa grand-mère qu’elle chérit tant meurt subitement. Les adultes se déchirent au sujet des obsèques. Pour sa part, la petite fille est hantée par l’esprit de «celle que l’on considérait comme une sorcière». Recevant son prix au FIFM, Cristèle Alves Meira a indiqué que ce film était aussi celui du combat des femmes pour leur liberté, où qu’elles soient.

Lua Michel, qui a incarné Salomé, est en réalité la fille de la réalisatrice. Elle est également montée sur scène pour la consécration. «C’est également [film] pour toi ma fille, pour qui je veux un monde meilleur dans le futur, ainsi qu’aux autres femmes», a déclaré la cinéaste, s’adressant à la graine d’actrice.

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