«Nestlé demande à tous les consommateurs de retourner les aliments pour bébés banane [P’tit Pot] qui expirent en 2012. La firme agroalimentaire précise qu’ils sont impropres à la consommation». C’est le contenu de l’alerte qui aurait été relayée au public, jeudi 11 octobre, par la direction Hôpitaux et Soins Ambulatoires du ministère de la Santé avec, à l’appui, le code-barres du produit défectueux: 7613033089 73.
Cependant, une dépêche parue ce vendredi 12 octobre dément formellement ladite alerte. La firme suisse précise qu’elle «ne commercialise aucun produit pour enfant avec arôme banane au Maroc. La sécurité et la qualité de nos produits sont une priorité non négociable», rapporte l’Economiste.
Piratage de messagerie
Cela fait plus d’un an maintenant que Nestlé est victime de faux e-mails mettant en cause son image de marque. Tout a commencé en août 2011. Des messages relayés partout sur le net invitaient les consommateurs à retourner urgemment des produits pour bébé. Il se trouve qu’en effet, Nestlé avait lancé une alerte, mais celle-ci ne concernait ni le Maghreb, encore moins le Maroc. Le département Corporate et relations publiques de Nestlé Maroc avait assuré que l’alerte visait uniquement les produits vendus en France. Mais cette fois, Nestlé n’a lancé aucune alerte. Et tout ceci arrive, alors que le firme agroalimentaire a récemment annoncé qu'elle s’apprêtait à investir 5 millions d’euros pour développer sa filière laitière dans le royaume
Pour arriver à leurs fins, les auteurs de ces alertes mensongères procèderaient au piratage des messageries électroniques, «dont celles de hauts fonctionnaires au ministère de la Santé», assure l’Economiste.
Jusqu’à présent, Nestlé «n’a aucune idée sur l’identité» de ou des auteurs de cette supercherie. Le groupe suisse a la possibilité d'avoir recours à la justice en déposant plainte au parquet, mais elle ne s’est pas prononcée sur une telle démarche.