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Son frère, Ambassadeur du Maroc à Paris, M. Fathallah Sijilmassi, a quant à lui mis en exergue l'excellence des relations et l'étroite collaboration entre la France et le Maroc dans le domaine agricole en général et le SIAM de Meknès en particulier.
Jaouad Chami, Commissaire général du SIAM a ensuite présenté le salon sous tout ses aspects. 90 000 m2 de surface globale, 40 000 m2 de surface aménagée en stands, plus de 600 exposants attendus venant de plus de 25 pays différents, le salon devrait être visité par plus de 350 000 personnes. Tous ces chiffres montrent l'importance de cet évènement de par sa taille, sa vocation internationale, sans parler de l'effet d'entrainement qu'il peut générer pour le secteur agricole marocain.
Ainsi, cette démonstration de force de la part de personnalités marocaines vise à convaincre les médias ainsi que les professionnels de l'agriculture en France, de l'importance d'une présence française pour le salon à Meknès à l'instar de pays voisins comme l'Espagne.
Enfin, il a été souligné que 50% de la population marocaine dépend directement ou indirectement des performances agricoles. Vu sous cet angle le développement de ce secteur, plus qu'une priorité, relève de l'urgence.
Deux questions à Tarik Sijilmassi, président du Crédit Agricole et du SIAM.- Yabiladi.com : La question de la fiscalité du secteur agricole est au centre de nombreux débats dans la presse et dans les milieux politiques. Exonéré depuis de nombreuses années, les bruits courts que cet avantage fiscale pourrait ne plus exister dans quelques années ?
- Tarik Sijilmassi : L'exonération fiscale coure jusqu'à 2010. La réforme pourra intervenir en 2010, voire plutôt en 2012. Il faut noter que la grande majorité des agriculteurs ne peuvent être soumis à imposition vu la faiblesse de leurs revenus puisque ce sont avant tout des cultures vivrières. Pour les entreprises, l'imposition permettra aussi pour celle-ci de récupérer la TVA sur certaines de leurs dépenses comme par exemple les matériels, les intrants, ... Donc l'impact pour les grands exploitants marocains ou étrangers sera relativement faible. Je veux dire par là qu'un équilibre sera trouvé.
Je rajouterais également que cette fiscalisation permettra de ramener le secteur agricole dans l'économie classique soumise à la fiscalité, et ainsi sortir d'une agriculture "folklore".
- Bon nombre d'exploitations agricoles au Maroc sont petites, faiblement mécanisées, et n'utilisent pas d'engrais. Pourquoi ne pas investir le domaine du Bio qui a le vent en poupe dans les pays occidentaux en général et en France en particulier ?
- Le label Bio va être officialisé sous peu par le gouvernement. Il est en adéquation et en conformité avec les normes européennes.
Nous avons une culture méditerranéenne, semi-aride dans le sud, mais en tout état de cause une agriculture de niches et de valeurs ajoutées. Par exemple l'arganier, le cactus, les produits du terroir, ou les produits bio.
Comme vous l'avez souligné, beaucoup de culture sont naturellement bio au Maroc vu l'absence d'engrais ou de pesticides. Il manquait juste un cadre pour règlementer cette production et ainsi la commercialiser sous le label bio.
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