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Grand Angle

Maroc : Air France délocalise une partie de son centre de maintenance

Après le Stif cet été, c’est au tour d’Air France d’annoncer une externalisation de ses services au Maroc cet automne. Une partie des emplois de son centre de maintenance de Croix-du-Sud, près de Toulouse, devrait y être prochainement délocalisé. 

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Air France qui délocalise au Maroc: pied de nez ou coup médiatique en puissance pour Arnaud Montebourg?
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Qu’il semble vieux le temps où Arnaud Montebourg partait courageusement en «croisade» contre ‘l’hérésie’ économique des délocalisations. Aujourd’hui, après s’être heurté à l’implacable violence de la réalité, les déclarations d’intention du ministre du Redressement Productif semblent avoir cédé le pas à la logique économique et à son cortège de problématiques consubstantielles. Effets d’annonce dissipés, les délocalisations des entreprises françaises ont en effet repris de plus belle.

Pour preuve, Air France, fleuron de l’industrie aéronautique hexagonale, a annoncé, la semaine dernière, qu’elle avait à son tour l’intention de délocaliser une partie des activités de son centre de maintenance de Croix-du-Sud, situé non loin de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, vers le Maroc. Cette délocalisation entre «dans le cadre  du plan de transformation d’Air France ‘Transform 2015’» a précisé à l’AFP un cadre du centre Croix-du-Sud, rapporte lemagazinedumanager.com.

Si le Maroc est, encore une fois, l’heureux bénéficiaire de cette délocalisation, c’est parce que la compagnie française y détient, tout comme Royal Air Maroc, son partenaire local, 50 % des parts d’Aerotechnic Industries (ATI), une co-entreprise disposant des mêmes compétences que le centre de Croix-du-Sud, qui est spécialisé dans la maintenance des Airbus A 320. De plus, le Maroc présente un avantage économique certain pour Air France, notamment en raison du coût moins élevé de sa main d’œuvre.  

«115 emplois délocalisés d’office au Maroc»

Si ce double-avantage a de quoi contenter la direction de la compagnie tricolore, du côté des syndicats, le son de cloche est évidemment très différent. Mécontents, ces derniers rappellent que près de 220 emplois sont directement menacés à Toulouse par cette délocalisation, «sans compter les 115 postes délocalisés d’office au Maroc» ajoute lemagazinedumanager.com. Pour les rassurer, la direction d’Air France, qui reconnait du reste la «baisse du nombre d’effectifs d’une centaine de personnes», a fait savoir qu’une partie de l’activité de la compagnie serait externalisée au Maroc tandis que l’autre resterait à Toulouse.   

Cette histoire ressemble donc étrangement à l’affaire de la délocalisation du centre d’appel du Stif qui avait défrayé la chronique cet été. Reste encore à savoir si, sur ce coup-ci, Montebourg et son Redressement Productif vont de nouveau monter au créneau pour empêcher que cela ne se produise. L'affaire sent le bon coup politico-médiatique, donc pas improbable qu'il s'en saisisse. Affaire à suivre.

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Auteur : ahmad1980
Date : le 09 octobre 2012 à 22h22
qu est ce qu ils ont a faire saigner la france ?
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