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Maroc : Les ONG féministes réaffirment leur rejet de la criminalisation de l’avortement

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Des manifestantes tiennent des pancartes en faveur de l'avortement, le 25 juin 2019 à Rabat. / AFP
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Un collectif de plus de vingt ONG féministes marocaines a réitéré, jeudi, son refus de la poursuite de la criminalisation de l’avortement, appelant à mettre fin aux avortements clandestins dans le pays, une pratique estimée entre 600 et 800 cas par jour. La coordinatrice du collectif Printemps de la dignité qui regroupe les associations féministes, Faouzia Yassine, a demandé «de retirer l’interruption volontaire de grossesse du Code pénal pour l’inclure dans le code de la Santé», rapporte l’agence EFE.

La militante a regretté que le gouvernement actuel, depuis qu’il a retiré le projet de code pénal du Parlement pour inclure d’autres réformes, n’ait jamais contacté les mouvements féministes pour entendre son avis d’une réforme sur l’avortement. «Il n’y a peut-être pas de volonté politique pour dépénaliser l’avortement, et les ministres expriment des positions contradictoires et confuses sur ce phénomène», a-t-elle critiqué.

Pour sa part, l’avocate et membre du collectif,  Khadija Rougani a insisté sur le fait que la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse «est une question de principe pour le mouvement féministe» et a ajouté que c’est un cas qui doit faire partie de «Santé publique et planification familiale» dans laquelle l’État doit avoir une politique globale en la matière et garantir les méthodes contraceptives.

L’avocate a souligné qu’il y avait eu ces dernières années des propositions de réforme visant à autoriser l’avortement dans les cas de viol, d’inceste ou de maladie mentale des femmes, mais a regretté qu’elles aient été entravées par des restrictions et des formalités. «En cas de viol, par exemple, la femme est tenue de porter plainte et de produire des preuves pour prouver qu’elle est victime. Ce sont des conditions difficiles qui limitent le droit de la victime», a critiqué Khadija Rougani, qui a affirmé que la solution sur l’avortement «doit être politique».

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