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Breve

Un imam marocain ouvre un front de tension entre l’Espagne et la Catalogne

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Mohamed Said Badaoui, imam et président l’Association de défense de la communauté musulmane de Reus à Tarragone. / Alfredo González
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La police espagnole a arrêté, mardi à Tarragone, un imam marocain présumé salafiste, pour «radicalisation» et «endoctrinement de mineurs». Hier, la justice espagnole a approuvé l’expulsion vers le Maroc de Mohamed Said Badaoui, 40 ans, président l’Association de défense de la communauté musulmane de Reus à Tarragone.

L’interpellation de Badaoui est fermement condamnée par des députés au Parlement catalan issus de trois partis catalans indépendantistes. Ils ont, d'ailleurs, publié une déclaration de solidarité avec l’imam marocain et qualifié son arrestation d'acte «d’islamophobe de l’Etat espagnol».

Une initiative dénoncée, jeudi, par le groupe du Parti Populaire à la Chambre des représentants de l’Espagne. L’instance a interpellé le gouvernement Sanchez sur les mesures qu’il prévoit d’entreprendre pour faire respecter la décision de la justice d’expulser le Marocain.

Mohamed Said Badaoui est installé, depuis 30 ans en Catalogne. Il est père de trois enfants. En août, il avait révélé à la presse qu’un rapport des services de renseignements espagnols a recommandé sa déportation vers le Maroc. Le cas de Badaoui n’est pas sans rappeler celui du Marocain Noureddine Ziani, expulsé en 2013 de l’Espagne pour sa proximité avec des partis catalans.

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