Phosphates du Sahara : Le Polisario mobilise ses relais en Australie

Le Front Polisario continue de mobiliser ses relais à l’étranger contre le phosphate exporté par le Maroc. Cette semaine, l'Union maritime d'Australie a ainsi condamné, dans un communiqué, la reprise des importations depuis le royaume de phosphates au profit de la société australienne Incitec Pivot.

«Le navire Clipper Isadora a remis 33 000 tonnes de ressources naturelles pillées – une cargaison de roche minérale phosphatée – d'une valeur de 15 millions de dollars australiens au terminal de vrac de Geelong», indique-t-elle, pointant une marchandise provenant du Sahara. Pour l’union australienne, «l'exportation et la vente du minerai de phosphate du Sahara Occidental - une ressource non renouvelable - est un crime de guerre», de quoi réjouir les relais médiatiques du Front qui ont repris le communiqué.

Le mouvement séparatiste saisit l’occasion pour menacer, via ladite union australienne, de mener «plusieurs actions, notamment la poursuite d'Incitec Pivot Limited dans le cadre d'une action civile et pénale nationale (en Australie, ndlr), l'ouverture de nouvelles poursuites judiciaires contre le navire Clipper Isadora dans les pays où il opère ainsi que des plaintes officielles à diverses agences des Nations unies».

En août dernier, alors que le pays conserve pour la deuxième année consécutive sa place de «premier client» de phosphates extraits du Sahara, l'Association pour le contrôle des richesses naturelles et la protection de l'environnement au Sahara occidental (AREN), bras associatif du Polisario, avait critiqué le Mexique; bien que le pays reconnaisse la «RASD». Le mouvement a quant à lui, déjà fustigé d’autres pays comme la Nouvelle Zélande et l’Inde pour avoir importé des cargaisons de phosphates extraits du Sahara.