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Hassan Iquioussen : Le mandat d’arrêt européen de la France examiné par la justice belge

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Hassan Iquioussen, chez lui, à Lourches, en 2019. / Ph. Pierre Rouanet - VDNPQR
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La justice belge doit examiner, ce mardi, le mandat d’arrêt européen à l’encontre de l’imam marocain Hassan Iquioussen. Ce dernier a été arrêté en Belgique vendredi 30 septembre, après un mois de cavale, alors qu’il fait l’objet d’un arrêté d’expulsion signé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pour des propos jugés «contraires aux valeurs de la République», validé par le Conseil d’Etat.

La France compte sur l’extradition de l’imam depuis la Belgique vers l’Hexagone pour pouvoir procéder à son expulsion. «Hassan Iquioussen fait confiance à la justice belge pour ne pas céder aux pressions d’un exécutif français avide d’un trophée médiatique pour servir un agenda législatif funeste», écrit son conseil, Me Lucie Simon, dans un communiqué, cité par l’AFP. En effet, la justice belge devra se prononcer sur l’exécution du mandat d’arrêt européen et devra définir, pour cela, si l’infraction reprochée à Hassan Iquioussen en France, «soustraction à une mesure d'éloignement», a un équivalent dans le droit belge.

L’avocate du prédicateur conteste par ailleurs la validité du mandat d’arrêt européen, estimant que l’infraction n’est pas caractérisée puisque son client a quitté le territoire français de lui-même. Elle a aussi affirmé que l’imam avait quitté la France avant la validation de l’arrêté d’expulsion par le Conseil d’État. «En définitive, Hassan Iquioussen a respecté purement et simplement la loi française en quittant l’Hexagone pour la Wallonie», a-t-elle estimé.

Hassan Iquioussen, habitant dans le nord de la France, était fiché S par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) et était sous le coup d’un arrêté d’expulsion. L’imam était alors introuvable le 31 août dernier, date à laquelle le Conseil d’État a validé ledit arrêté.

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