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Grand Angle

Attijariwafa bank : Le PDG Khalid Oudghiri jette l'éponge….

Alors que des rumeurs persistantes faisaient état la semaine dernière (" Exclusif : Départ imminent de Khalid Oudghiri, Pdg d'Attijariwafa Bank" du 16 Mai 2007) du départ probable, voire imminent du PDG Khalid Oudghiri, c’est chose faite depuis hier soir. Ce dernier aurait remis sa démission et un conseil d'administration extraordinaire enregistrera son départ, ce jeudi 24 mai, au siège social de la banque à Casablanca.
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Comme nous l’avions écrit précédemment, ce départ précipité n’a pas surpris les affairistes de la place, tant les tensions entre Oudghiri et les actionnaires de la Siger (Holding royale) étaient nombreuses et épicées.

Certains observateurs avertis vont même jusqu’à déclarer que le PDG Oudghiri ne «supportait plus de se voir imposer des choix, des orientations et des…ordres à appliquer sans concession aucune, ni démarches participatives. De facto, sa démission intervient après moult situations conflictuelles. En clair, c’était prévisible».

Prévisible ou pas, cette démission n’honore personne. A l’heure où le pays a besoin nécessairement de toute sa matière grise «disponible» pour relever les défis du troisième millénaire, le royaume peut-il se permettre le luxe de mettre «au placard», celles et ceux qui sont en mesure d’accompagner le développement socioéconomique ? Pas certain…
Certes, Khalid Oudghiri n’est pas le premier et ne sera malheureusement pas le dernier à faire les frais de groupes de pression économiques visibles (mais surtout invisibles). Néanmoins, à force de pratiques scandaleuses, c’est l’image, l’attractivité et l’avenir du Maroc qui en prennent un coup. Faut-il rappeler que le pays est encore jeune et immature? Qu’il se trouve au carrefour de son histoire? Que les choix induits aujourd’hui tracent l’avenir de 33 millions de personnes? Que la notion d’exemplarité par le haut est nécessaire pour le respect des valeurs universelles? Que, que,…

Bref, au-delà du départ d’Oudghiri, qui en soi ne constitue pas une donnée fondamentale, il n’en reste pas moins qu’un «arrêt sur image» s’impose.
Plusieurs noms de dirigeants circulent pour le remplacer, comme celui d'Ahmed Rahhou, actuel PDG de Lesieur (malgré son inexpérience de la banque), Tarik Sijilmassi (PDG du Crédit agricole du Maroc),… Pour l’heure, c’est Saad Bendidi, PDG de l’ONA, qui est aux commandes de l’institution bancaire Attijariwafa bank. Quant à l’avenir professionnel immédiat de Khalid Oudghiri, il prendrait la direction de l’Hexagone, plus précisément de Paris, pour rejoindre le Groupe BNP Paribas.

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