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Belgique : L’EMB prévient le gouvernement du «népotisme» du ministre de la Justice

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Le ministre belge de la Justice Vincent Van Quickenborne / Ph. Photo News
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Le président de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), Mehmet Üstün a adressé un courrier aux présidents des partis membres de la coalition gouvernementale, ainsi qu’à l’ensemble des ministres, au sujet des décisions du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Consultée par Yabiladi, la lettre a été envoyée jeudi 15 septembre, à la veille du conseil des ministres qui se réunit aujourd’hui pour statuer sur le retrait de la reconnaissance de l’EMB. «Dès le départ, son seul souci a été de positionner quelqu’un, très précisément son ami, M. Khalid Benhaddou, au sein de l’EMB, sans que cette personne n’ait une quelconque légitimité représentative», écrit l’instance au sujet du ministre de la Justice, insistant sur un cas de népotisme.

D’origine marocaine, Khalid Benhaddou est par ailleurs proche du parti de l’extrême droite N-VA, qui lui a déjà fait une proposition de candidature. Aux couleurs politiques de l’Open VLD et à l’approche des échéances électorales en Belgique, Van Quickenborne verrait dans l’ascension de l’imam à l’EMB du pain béni, afin de s’assurer une base d’électeurs dans le milieu nationaliste flamand, tout en plaçant au sein de l’instance un facilitateur de la régionalisation de la gestion du culte, qui est jusque-là une prérogative d’ordre fédéral. L’homme fait partie également des meneurs d’un groupe de plaignants déboutés, face auxquels l’EMB a obtenu gain de cause, fin 2021, malgré l’appui financier dont l’action avait bénéficié.

Evoquant le retrait de reconnaissance à l’EMB, le président de l’Exécutif indique ne pas imaginer que les autres ministres et partis démocratiques soutiendraient une telle attitude, «sachant que [Van Quickenborne] a déjà été condamné par un juge belge pour avoir violé la Constitution belge, en particulier la liberté de religion et la liberté d’association». «Lors de nos consultations avec le ministre, nous nous sommes engagés, par courrier, à accepter toutes les conditions de fond exprimées par le ministre de la Justice», rappelle l'EMB, appelant le gouvernement à questionner cette proposition.

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