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Belgique : L’Exécutif des musulmans réagit aux annonces du ministre de la Justice

Publié
Mehmet Üstün, président de l'EMB / DR.
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L’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) a contesté les déclarations du ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, au sujet du retrait de la reconnaissance à l’institution. Mercredi, le cabinet a envoyé une lettre à la structure, mais sans mentionner que la reconnaissance aurait été retirée, «ni qu’un régime transitoire aurait été mis en place», selon l’organisation, qui a réagi dans un communiqué, jeudi soir.

«La lettre montre seulement que, selon le ministre, il y a des raisons de retirer la reconnaissance de l’EMB. En outre, le ministre de la Justice a, à nouveau, fait un certain nombre de déclarations sur l’EMB, sur ses objectifs avec l’EMB et sur les entretiens qui ont eu lieu entre l’EMB et le ministre de septembre 2021 à juin 2022», selon la représentation cultuelle. Celle-ci insiste que ces déclarations «sont incorrectes, insultantes et diffamatoires». «Les élections ont effectivement été préparées au cours des derniers mois. Une date avait été fixée auparavant mais, pour donner une nouvelle chance aux discussions avec le ministre, elle a été ajournée, le ministre ayant unilatéralement arrêté les pourparlers à partir de juin 2022», souligne l’EMB.

En concertation avec les instances représentatives des communautés musulmanes, une nouvelle date pour les élections a été fixée aux 17 et 18 décembre 2022, avant que le ministre ne décide du retrait. «Toutes les conditions de fond imposées par le ministre au cours des négociations ont été expressément acceptées par l’EMB», qui «a encouragé de manière répétée et explicite les femmes expertes à se porter candidates dans la période précédant les élections», a ajouté l’exécutif.

Le mois dernier, l’EMB a assigné le ministre de la Justice devant le tribunal de première instance de Bruxelles pour refus de verser les subventions accordées pour l’année 2022, ce que l’instance qualifie de «moyen de pression inacceptable pour faire accepter la condition imposée par le ministre concernant l’installation et le profilage de personnes spécifiques». Par ailleurs, l’EMB rappelle que le ministre belge de la Justice a été condamné pour «violation de la Constitution belge, en particulier le droit constitutionnel à la liberté de religion et le droit à la liberté d’association». «L’EMB constate avec consternation qu’immédiatement après cette condamnation, le ministre est apparemment passé à la vitesse supérieure dans la violation des droits fondamentaux en question», déplore l’instance.

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