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Belgique : Van Quickenborne procède au retrait de la reconnaissance de l'EMB

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Photo d'illustration. / DR
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Le bras de fer entre le ministre de la Justice et l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) se poursuit. Quelques jours après l’annonce de ce dernier de déposer plainte contre Vincent Van Quickenborne, ce dernier vient d’annoncer, cette semaine, le retrait de la reconnaissance de l'Exécutif.

Dans un communiqué relayé par l’agence de presse Belga, le ministre indique que «plusieurs demandes visant à rendre l'organe plus indépendant, plus représentatif et plus transparent n'ont pas abouti», rappelant que «le mandat des membres de l'EMB a expiré depuis presque 2,5 ans».

Egalement vice-Premier ministre, Vincent Van Quickenborne va même jusqu’à affirmer que «les décisions de l'EMB ne sont prises que par quelques membres du conseil d’administration», ajoutant que «malgré les multiples promesses de l'EMB, il n'y a toujours aucune élection démocratique crédible en vue».

Le communiqué ajoute que «le conseil d’administration ne s'est plus réuni depuis octobre 2019», tandis que «son propre rapport d'évaluation 2020 faisait déjà état de plusieurs lacunes, telles que le manque de représentation féminine et l'infiltration d'extrémistes». Le ministre Van Quickenborne a pointé une «absence de perspective de renouvellement réel tout simplement inacceptable», appelant «la communauté musulmane (…) à s'organiser de manière transparente, indépendante et pluraliste, sur la base de la liberté religieuse et du caractère démocratique et libre» de la société belge.

«Nous voulons ainsi ouvrir la voie à un exécutif musulman véritablement représentatif, transparent et professionnel. Tant qu'il n'y aura pas de nouvel EMB, aucune nouvelle subvention ne sera versée, comme c'était déjà le cas pour les moyens prévus pour 2022», conclut le communiqué.

La semaine dernière, l’EMB a annoncé qu’il portera plainte contre le ministre de la justice pour «violation persistante de la Constitution belge». Un jour plus tôt, le Tribunal de première instance de Bruxelles a donné raison à Salah Echallaoui, ancien président de l’EMB, en reprochant au ministre «des ingérences à la liberté de culte et d’association, des propos attentatoires à la réputation et une violation de la vie privée».

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