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Grand Angle  

Festival L’Boulevard : Une vingtième édition qui fait la part belle aux artistes marocains

Tout en restant ouvert sur la scène internationale, le Festival L’Boulvard de cette année fait la part belle aux formations musicales marocaines. C’est ainsi que les organisateurs célèbrent les vingt ans de cet évènement phare.

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Toujours ouvert sur un large éventail de styles musicaux, entre rap, hip-hop, rock, metal et fusion, le Festival L’Boulevard fête ses vingt ans avec une programmation qui fait la part belle à la scène marocaine. Après deux ans de crise sanitaire liées à la Covid-19, l’évènement phare promet une édition haute en couleurs, du 23 septembre au 2 octobre. Le Stade R.U.C de Casablanca, lieu mythique de l’événement, rassemblera des artistes confirmés ainsi que les nouveaux talents du paysage musical national.

«Nous sortons de deux années de crise sanitaire où nos artistes marocains n’ont pas pu se produire considérablement. Pour la programmation des vingt ans du festival, nous avons donc décidé de mettre en avant plus d’artistes marocains et de réduire le nombre de groupe étrangers, qui sont passés de 16 habituellement à 5 pour cette édition», a déclaré à Yabiladi Momo Merhari, co-directeur du festival et de l’EAC L’Boulevard avec Hicham Bahou.

En marge d’une conférence de presse tenue à Casablanca pour présenter la programmation de cette édition, les co-fondateurs du festival ont indiqué en effet avoir préconisé de «mettre plus de budget artistique pour la scène locale, afin que nos groupes puissent renouer avec leur public dans le pays et leur permettre une entrée financière, pour qu’ils puissent continuer leurs projets en cours ou futurs».

Vingt ans de célébration de la scène marocaine

Pour cette vingtième édition, il s’agit aussi de fêter et de célébrer la scène musicale marocaine, qui a connu une évolution importante ces dernières années, a rappelé Momo Merhari auprès de notre rédaction. «Nous avons programmé beaucoup de groupes qui ont commencé au sein de L’Boulevard, qui ont fait ses premières scènes ou ses beaux jours ; c’est une manière pour nous de leur rendre hommage», nous a-t-il déclaré.

Certains styles connaissent une programmation plus importante en nombre d’artistes, comme le hip-hop et le rap, où les organisateurs n’ont prévu que des formations marocaines. En effet, depuis le début des années 2000, la scène rap nationale a connu une explosion, avec l’émergence de nouveaux artistes et des empreintes musicales éclectiques. L’idée pour la direction du festival est ainsi de donner tout l’espace que méritent les différentes générations qui ont fait cette évolution.

2022 marque ainsi la vingtième édition de L’Boulvard, depuis qu’il a vu le jour en 1999. Par le passé, deux rendez-vous n’ont pas pu se tenir, faute de budget et deux autres en raison de la crise sanitaire. «Nous avons réussi à tenir, malgré tout, parce que nous avons une équipe magnifique, nous avons toujours fait avec le budget que nous avons. En d’autres termes, nous n’avons pas eu peur de réduire la taille du festival ou de l’agrandir, en fonction des ressources et des moyens disponibles pour chaque édition», nous a déclaré Momo Merhari.

Le co-directeur du festival a mis en avant surtout la mobilisation des équipes de l’événement, dont lui et Hicham Bahou constituent le tandem historique. «Les membres de nos équipes ont été prêts à devenir des bénévoles ou à réduire leurs salaires, ce qui fait que le festival a pu durer grâce aux personnes qui soutiennent l’événement et à des sponsors qui sont militants, prêts à fournir les moyens nécessaires depuis plusieurs années, ce qui nous permet de pouvoir maintenir la continuité de ce festival depuis si longtemps», a ajouté Momo Merhari.

Une programmation éclectique

Le déroulé de la programmation musicale, lui, n’a pas changé, avec un style par jour : rap/hip-hop les vendredis, rock/metal les samedis et fusion les dimanches. A l’affiche des journées rap/hip-hop, les festivaliers retrouveront El Grande Toto, Dj Key, Khtek, Vargas, Abduh, Mobydick, Dollypran, L’morphine et Iguidr.

En rock/metal et fusion, les groupes étrangers ont eu toute leur place, notamment avec les formations Psykup (France), Arka’n Asrsafokor (Togo) et Vader (Pologne), aux côtés des groupes marocains Betweenatna, Hold The Breath, Deep Scar et Haoussa.

Sont attendus également, en fusion, Hoba Hoba Spirit, Jubantouja, Mizane, Hasba Groove et Ribab Fusion, en plus des formations internationales Bazoga (Maroc, France, Pays-Bas), L’Entourloop (France) et l’artiste italien de reggae Alborosie avec les Shengen Clan.

Promouvoir l’éducation artistique

Au cours du festival, les concerts ne sont pas la seule programmation proposée par les organisateurs. Parallèlement à la scène, des ateliers de formation sont prévus au Boultek, à L’Uzine, au Technopark et au RUC. Les six groupes vainqueurs du Tremplin accèderont ainsi à ces séances de travail leur permettant d’avoir les clés pour se lancer artistiquement, tout en ayant les outils nécessaires. A cet effet, des ateliers techniques, de communication, d’expression corporelle, d’écriture, d’éclairage scénique, de techniques vocales et de droits d’auteurs sont prévus.

Des visites pédagogiques permettent aussi aux jeunes scolaires de connaître les métiers de festival, dans les coulisses des scènes, en coordination avec les maisons de jeunesse de la commune Hay Hassani à Casablanca. Chaque année, les organisateurs reçoivent près de 200 jeunes qui découvrent les métiers de scène, de communication et de l’événementiel, en immersion totale. D’autres visites concernent les jeunes professionnels en formation à l’OFPPT.

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