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Barrage sur le Nil : L'Algérie courtise l'Ethiopie après le soutien apporté par le Maroc à l'Egypte

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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune avec le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali, à Alger. / DR
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Alors que les pays traversés par le Nil ont décidé de saisir l’ONU dans le cadre de leur différend régional, l’Algérie voit une occasion en or pour s’affirmer sur le plan régional. Le voisin de l’Est a accueilli à bras ouverts, ce dimanche, le premier ministre éthiopien.

Abiy Ahmed Ali a été accueilli à l’aéroport international Houari-Boumediene par une importante délégation algérienne, composée notamment du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, du chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, et de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji. Le premier ministre éthiopien a été reçu, ce lundi, par le président algérien  Abdelmadjid Tebboune.

La visite officielle de deux jours en Algérie du premier ministre éthiopien intervient alors que son pays recherche du soutien face à la crise l’opposant à l’Egypte et au Soudan. En début du mois, Addis-Abeba a poursuivi le remplissage du barrage de la Renaissance, suscitant l’indignation de ses voisins, qui ont pointé une décision «unilatérale» et «sans accord préalable» avec eux. L’Egypte a même saisi l’ONU sur cette question.

Si l’Algérie décide de soutenir l’Ethiopie dans ce différend, elle aura sa revanche sur l’Egypte qui, elle, est soutenue par le Maroc. En effet, en mai dernier, le Maroc a exprimé son «plein soutien à la sécurité hydrique de l’Égypte en tant que partie intégrante de la sécurité hydrique arabe», appelant à «l’abandon des politiques unilatérales en rapport avec les fleuves internationaux et l’engagement envers le droit international», y compris l’accord de principes signé en 2015 en ce qui concerne le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance.

Une position qui a valu au Maroc un soutien à son intégrité territoriale du Maroc et son engagement en faveur d’une solution internationale à la question du Sahara par le Caire, exprimé dans le cadre d’une Déclaration conjointe après la visite de deux jours en mai dernier, du chef de la diplomatie égyptienne Sameh Shoukry au Maroc. Plusieurs sources concordantes avaient affirmé à l’époque que la position de l’Egypte sur la question du Sahara avait provoqué une crise «silencieuse» entre Alger et le Caire.

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