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Grand Angle

Le Maroc potentiel bénéficiaire de l’appel du Sénat US à renforcer sa coopération militaire avec des pays arabes

Le Maroc pourrait bénéficier de l’appel du Sénat pour le renforcement de la coopération militaire avec des pays arabes. Des commandes des Forces armées royales bloquées par le Parlement américain depuis plus d'un an, pourraient connaître une issue favorable.

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Le budget 2023 est examiné par les Sénateurs des Etats-Unis. La Commission des crédits relevant de la Chambre haute a recommandé à l’administration Biden de renforcer sa coopération militaire avec les pays arabes signataires des accords d’Abraham, citant le Maroc, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.

L’initiative, qui a pour objectif de faire face à la menace iranienne, concerne également l’Egypte, la Jordanie et d’autres Etats du Conseil de Coopération du Golfe. Pour mémoire, le 16 juillet à Djeddah en Arabie saoudite, Joe Biden avait présidé un sommet sécuritaire ayant connu la participation de représentants de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, Qatar, Oman, Koweït, Bahreïn, Egypte, Jordanie et l’Irak.

Les sénateurs invitent le gouvernement des Etats-Unis a «établir des réseaux intégrés de défense aérienne entre ces pays et Israël, y compris pour contrer les missiles et les attaques de systèmes d'aéronefs pilotés par l'Iran et ses relais» dans la région, indique le texte.

Une opportunité pour le Maroc d’éviter le blocage de ses commandes d’armes

La recommandation de la commission des crédits au Sénat américain répond en effet à une proposition de loi déposée en juin par les membres de l’Abraham Accords Caucus, formé en janvier dernier. Le texte avait appelé le Département de la Défense, que dirige l’ancien général Lloyd Austin, à «préparer une stratégie pour travailler en collaboration» avec les alliés des Etats-Unis dans l’espace arabe «afin d’établir une architecture de défense et une approche d'acquisitions qui utiliserait une combinaison de capacités de défense aérienne et antimissile pour protéger la région des attaques de l'Iran et des groupes extrémistes soutenus par l'Iran».

Cette recommandation est une réelle opportunité pour le Maroc d’échapper au blocage du Congrès à la vente des Forces armées royales de quatre gros drones aériens type SeaGuardian MQ-9B, fabriqués par la compagnie General Atomic. Une commande annoncée par l’administration Trump, le 10 décembre 2020.

La recommandation de la Commission du crédit pourrait également rapprocher les FAR d’acquérir des missiles Patriot ou des avions F-35. Pour rappel, un document confidentiel du Pentagone, datant de décembre 2019, avait confirmé les ambitions du Maroc à s'équiper de missiles Patriot. Le texte incluait le royaume dans la liste des «partenaires potentiellement» intéressés par l'acquisition de ce système de défense aérien, aux côtés de la Suisse et la Norvège. Face au blocage de ses contrats au Parlement américain, Rabat s’est tourné vers Israël. En février, des médias hébreux avaient annoncé une commande d’une valeur de 500 millions de dollars des FAR pour l’achat du système de défense anti-aérienne et antimissile israélien Barak MX.

Des propositions anti-Maroc

Comme lors de l’examen du budget 2022, la Commission des crédits au Sénat a recommandé à l’administration Biden de n’allouer aucun fonds pour la construction ou le fonctionnement d’un consulat des Etats-Unis à Dakhla. Pour rappel en septembre 2021, le sénateur Démocrate Chris Coons, membre de la Commission des Crédits, avait déposé une proposition interdisant au Département d’Etat de puiser dans ses ressources financières pour la construction d’une représentation diplomatique à Dakhla.

Le Sénat a également plaidé pour un élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara. Une requête déjà exprimée en 2021 par Coons.

 

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